Caractérisation et quantification des effets de la température sur la mortalité bovine en France métropolitaine
| Auteur / Autrice : | Eric Morignat |
| Direction : | Benoît Durand, Viviane Henaux |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Santé publique - épidémiologie |
| Date : | Soutenance le 22/06/2020 |
| Etablissement(s) : | Paris Est |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Santé Publique (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2015-...) |
| Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Epidémiologie des zoonoses virales, bactériennes et parasitaires |
| Laboratoire : Laboratoire de santé animale (Maisons-Alfort, Val de Marne) | |
| Jury : | Président / Présidente : Laurence Meyer |
| Examinateurs / Examinatrices : Benoît Durand, Viviane Henaux, Marie-Laure Delignette-Muller, Didier Raboisson, Aurélien Madouasse, Vladimir Grosbois | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Laure Delignette-Muller, Didier Raboisson |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En dépit d’une capacité d’adaptation remarquable, les bovins subissent un stress thermique qui résulte d’un déséquilibre d'homéostasie dès lors que les températures s’éloignent des conditions environnementales optimales. Plusieurs études expérimentales ont montré que ce stress thermique impactait la production de lait et de viande, la reproduction et le bien-être des bovins. La relation entre la température et la mortalité chez les bovins quant à elle a été peu décrite et reste à être précisée. Notre objectif principal était de caractériser les effets de la température sur la mortalité bovine et notamment l’impact des vagues de froid et canicules. Dans un premier temps, nous avons développé une méthode de partitionnement du territoire qui permet de définir des zones d’étude optimales pour l’estimation de nos relations d’intérêt. Nous nous sommes ensuite attachés à évaluer la relation entre l’exposition journalière de la température ambiante et la mortalité le même jour et les jours suivants pour les bovins laitiers et allaitants, au sein de différentes classes d’âge, à partir de modèles de régression adaptés. Au-delà de l’effet direct de la température journalière, nous avons également quantifié l’effet de l’exposition prolongée à des températures extrêmes sur la mortalité bovine, mettant ainsi en évidence un excès de risque associé à la fois à la durée et à l’intensité de l’exposition. Nos travaux fournissent une meilleure connaissance des risques de mortalité associés à la température, ont permis de quantifier ces risques au sein de multiples zones géographiques en France métropolitaine, et contribuent ainsi à améliorer le bien-être des bovins et à limiter les pertes économiques de la filière.