Thèse soutenue

L’évolution des pratiques de terrain en archéologie préventive de 1988 à nos jours

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Auteur / Autrice : Nadine Béague
Direction : François Réchin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 17/12/2020
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce mémoire de VAE consiste en un bilan de mon activité professionnelle et de ma pratique scientifique depuis 1988, l'année de mon premier contrat comme technicienne d’opération et de fouille à l’AFAN, qui correspond au début de la période des premiers grands travaux et au développement d’une archéologie préventive à l’échelle nationale. Si ce travail est centré sur mon expérience propre, je tenterai de le mettre en perspective avec l’évolution globale de l’archéologie préventive française telle que j’ai pu la percevoir et telle que j’ai pu l’analyser de façon critique au sein des structures auxquelles j’ai appartenu (l’AFAN, puis l’Inrap) durant toutes ces années. L’exercice qui consiste à rassembler dans un mémoire les données de mon activité professionnelle présente quelques difficultés qu’on ne peut éluder, tant les sources sont nombreuses et variées, émanant d’époques, de régions, voire de cultures différentes. Les quelques 140 opérations (dont 82 de diagnostic et 43 de fouille, le reste en étude de bâti, suivi de travaux, ou évaluation) auxquelles j’ai participé peuvent servir de matériau à cette étude et constituer la base d’un bilan statistique servant à dégager la logique de mon parcours, au regard de l’évolution générale de l’archéologie préventive. Retracer mon parcours professionnel offre l’occasion de revenir sur les conditions de la création de l’AFAN et d’en identifier les différents aspects. Mon évolution professionnelle au gré des mutations du nord-est vers le sud-ouest de la France me permet de comparer deux régions très différentes d’un point de vue économique, historique et culturel : la Lorraine et l’Aquitaine. Expliquer exactement en quoi consiste le travail d’archéologue à l’Inrap est le plus difficile, comme de déterminer ce qui, dans mon métier est de la recherche et ce qui n’en est pas. Ma mission de chercheur consiste à restituer le passé et transmettre mon savoir au plus grand nombre. Je tenterai de dégager les aspects essentiels d’une pratique professionnelle aux multiples facettes complémentaires.Sur le plan scientifique, mon parcours professionnel m’a offert la possibilité d’aborder des champs chrono-culturels variés, allant de la préhistoire à l’époque contemporaine. Le Moyen-Âge reste cependant ma période de prédilection et le domaine dans lequel j’ai le plus d’expériences et de compétences. Mon parcours professionnel m’a offert la possibilité d’affiner progressivement mon projet scientifique et de centrer finalement mon activité sur l’habitat des élites (château de Morlanne et Montaner) et ce qu’il est convenu de désigner aujourd’hui sous le terme de fabrique urbaine (Orthez). Sur le plan technique, l’examen rétrospectif de mes différents rapports d’opération m’a permis de réaliser les progrès accomplis dans ma pratique quotidienne de l’archéologie, dans la présentation de l’objet de la recherche et dans la démarche scientifique suivie. Ces évolutions sont imputables à la fois à mon expérience professionnelle mais aussi à un affinement progressif, à l’amélioration des techniques de fouille, d’enregistrement et de traitement des données à laquelle j’ai su m’adapter.