Thèse soutenue

Caractéristiques émotionnelles et traits de personnalité : une étude chez deux rongeurs d’origine sauvage (mus musculus domesticus et mus spicilegus)
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Aurélie Verjat
Direction : Christophe FeronHeiko Georg Rödel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ethologie
Date : Soutenance le 13/01/2020
Etablissement(s) : Paris 13
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'éthologie expérimentale et comparée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Patrizia D’Ettorre
Examinateurs / Examinatrices : Dalila Bovet
Rapporteurs / Rapporteuses : Xavier Boivin, Claudio Carere

Résumé

FR  |  
EN

Les mécanismes qui sous-tendent la personnalité animale (c.-à-d., les différences individuelles de comportement stables à travers le temps et les contextes) sont encore mal compris. Il a été suggéré que la personnalité pourrait émerger à partir de différences individuelles dans les réactions émotionnelles. Cette thèse a pour objectif d’étudier comment la tendance à l’exploration, l’un des traits de personnalité les plus étudiés, est liée aux différences individuelles d’émotions, à différentes classes d’âge chez deux rongeurs d’origine sauvage. Chaque chapitre aborde un composant d’une réaction émotionnelle (comportement, cognition et physiologie), afin d’évaluer la valence ou l’intensité de l’expérience émotionnelle. Tout d’abord, nous avons montré que le taux d’appels d’isolement pouvait être utilisé pour caractériser les profils émotionnels de jeunes souris domestiques, celui-ci étant stable durant trois jours et dans trois situations stressantes. Deuxièmement, nos résultats ont suggéré qu’une tendance plus forte à l’exploration pourrait être liée à une plus grande tendance à exprimer des états affectifs négatifs (c.-à-d., un biais de jugement plus négatif).Troisièmement, nous avons constaté que les souris glaneuses plus exploratrices étaient caractérisées par une réactivité plus forte du système sympathique, exprimée par des températures périphériques de la queue plus basses, peu de temps après une procédure de manipulation brève. Dans l'ensemble, les résultats de ce projet de recherche contribuent à la compréhension de la base émotionnelle des traits de personnalité et soulignent l'importance de prendre en compte l'individualité lors de l'évaluation des émotions.