Thèse soutenue

Les premières actualités filmées (1895-1914) : des Cinématographes au Cinéma ?

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Auteur / Autrice : Rodolphe Gahéry
Direction : Antoine de Baecque
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts du spectacle : Cinéma
Date : Soutenance le 27/11/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) - Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Laurent Le Forestier
Examinateurs / Examinatrices : Antoine de Baecque, Laurent Le Forestier, Laurent Véray, Aurélie Ledoux, André Gaudreault
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Le Forestier, Laurent Véray

Résumé

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À travers une histoire des débuts de la presse filmée en France de 1895 à 1914, cette thèse a pour ambition première d’éclairer sous un jour nouveau le processus d’institutionnalisation des pratiques cinématographiques à l’œuvre à la même époque. Depuis les années 1980, les recherches consacrées au « cinéma des premiers temps » sont dominées par une approche qui place l’essor de la fonction narrative des films au cœur de ces évolutions (André Gaudreault, Tom Gunning, etc.). Sans renier ces travaux, on propose de les compléter, en considérant le développement des actualités filmées comme l’un des facteurs-clés — mais jusqu’ici négligé des débuts du cinéma, notamment dans l’élaboration de son rapport au réel (distinction entre fiction et non-fiction) et de son inscription dans l’histoire.Après une étude à la fois définitionnelle et intermédiatique des origines des actualités filmées, se succèdent deux parties articulées autour du concept d’« imageries », qui renvoie en l’occurrence à tout ce qui entre dans la constitution d’ensembles d’images définis. Ces deux parties centrales s’attachent à analyser le déploiement d’une production spécifique au sein des firmes, avant de se concentrer sur les films eux-mêmes, en particulier les reconstitutions et les journaux. Des imageries aux images, une quatrième et dernière partie, plus théorique, envisage les actualités en tant que représentations, dans leurs formes et leurs discours, avant d’en étudier la place et le rôle dans le processus d’institutionnalisation du cinéma.