Thèse soutenue

Les deux réalités : surpeinture et sousimages dans l’œuvre de Gerhard Richter (1956-2016)
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Auteur / Autrice : Jean-Rémi Touzet
Direction : Thierry Dufrêne
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 21/11/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Université Paris Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Laurence Bertrand-Dorléac
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Dufrêne, Laurence Bertrand-Dorléac, Julie Ramos, Pierre Wat, Robert Storr
Rapporteurs / Rapporteuses : Julie Ramos, Pierre Wat

Résumé

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« L’image est la représentation et la peinture la technique qui permet de la faire éclater » (Richter 1991). Cette thèse analyse la dialectique entre peinture et images dans l’œuvre de Richter, non pas en termes de médiums mais en se concentrant sur son pouvoir de métaphorisation des rapports entre culture et nature, société et individu, architecture et corps, etc. Peu à peu, elle se focalise sur l’idée et la pratique de surpeinture [Übermalung]. Une première partie est consacrée, de la RDA à la RFA, au passage d’une représentation de la santé sociale à une « Augenklinik », exploration de la « santé moyenne » de l’artiste, de l’impureté des images, qu’elles soient hygiéniques, politiques ou artistiques, et de la vision (1956-1967). Une seconde partie est composée de deux études iconologiques d’œuvres rapprochant par superposition ou juxtaposition le corps et la vision de la structure des escaliers : Ema (Nu sur un escalier) (1966) et Kugelobjekt (1969-1970). Replaçant cette union dans la culture visuelle occidentale, notamment celle des années 1960, elle indique les recherches de Richter sur l’autonomisation de la peinture, de la vision et de l’individu de tout cadre social. Dans cette optique est ensuite présenté le corpus méconnu des photographies surpeintes (1986 ; 1989-2016). Il est analysé, à partir des dits et écrits de l’artiste, comme une métaphore d’un dépassement de l’art et de la culture au regard du contexte des années 1986-1990 : la « querelle des historiens », les catastrophes écologiques et la chute du mur de Berlin. Enfin, à partir d’interprétations iconographiques nouvelles et d’images sources inédites, c’est la surpeinture comme flux de l’histoire qui est étudiée autour de trois dates : le 14 février 1945, le 18 octobre 1977 et le 11 septembre 2011.