D. H Lawrence et la question de la pensée
Auteur / Autrice : | Benjamin Bouche |
Direction : | Cornelius Crowley |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes |
Date : | Soutenance le 20/11/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre de Recherches Anglophones (2008-.... ; Nanterre) |
Laboratoire : Centre de Recherches Anglophones (2008-.... ; Nanterre) | |
Jury : | Président / Présidente : Marc Porée |
Examinateurs / Examinatrices : Cornelius Crowley, Marc Porée, Catherine Bernard, Layla Raïd, Emmanuel Halais, Éléonore Le Jallé, Ginette Katz-Roy | |
Rapporteur / Rapporteuse : Catherine Bernard, Layla Raïd |
Résumé
D. H. Lawrence a été reconnu dès sa jeunesse comme un poète prometteur et un romancier exceptionnel. Il n’en a pas été de même de ses talents de penseur Comme il s’en plaint dans une lettre, à propos de l’avis de Lady Ottoline et Bertrand Russell sur ses idées : « They say I cannot think ». Pourtant Lawrence manifeste, très tôt, un goût pour la réflexion théorique, rédige de nombreux essais et inclut dans ses textes de fiction de longs passages spéculatifs. Qu’en est-il alors du penseur Lawrence ? Peut-on trouver, dans les « faiblesses » supposées de sa pensée, des questions à adresser aux discours philosophiques les plus légitimes ? Et si cette pensée, qui frôle l’espace philosophique tout en refusant scrupuleusement d’en être (Lawrence parle tout au plus de sa « philosophie », entre guillemets, ou de sa « pseudo-philosophie), permettait de mettre la pensée philosophique en question, dans certaines de ses évidences les plus inconscientes ? Est-ce que les discours philosophiques, si vigoureusement attachés à interroger, ne sont pas incapables de poser certaines questions concernant la pensée, si bien qu’il faudrait un passage par la « littérature » pour parvenir à les imaginer ? De ces voies transversales que la littérature permet de tracer en direction des discours philosophiques, nous retenons particulièrement trois choses : 1. Le rôle des processus émotionnels dans la pensée ; 2. L’importance de la « fonction poétique » du langage pour la pensée ; 3. La pluralisation de l’énonciation, rendue possible par des constructions énonciatives originales.