Thèse soutenue

Le phénomène « Bruscambille » : édition, théâtre, actualité
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Flavie Kerautret
Direction : Guillaume Peureux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues et littératures françaises et de l'espace francophone
Date : Soutenance le 14/11/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre des Sciences des Littératures en langue Française (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Tiphaine Karsenti
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Peureux, Tiphaine Karsenti, Hugh Gerald Arthur Roberts, Bénédicte Louvat-Molozay, Dinah Ribard, Clotilde Thouret
Rapporteurs / Rapporteuses : Hugh Gerald Arthur Roberts, Bénédicte Louvat-Molozay

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Arrimée à l’univers de la farce et des saltimbanques, l’image de Bruscambille véhiculée par l’histoire littéraire est celle d’un auteur mineur du début du XVIIᵉ siècle. L’ampleur de la réussite que connaissent ses recueils de prologues à partir de 1609 est pourtant telle qu’en l’espace de quelques années, ce sont des dizaines d’éditions qui envahissent le marché du livre alors que très peu d’œuvres dramatiques de l’époque connaissent le même sort. Pour comprendre les mécanismes de ce succès et cerner ce dont « Bruscambille » est le nom, il s’agit de l’appréhender, non uniquement en tant que comédien ou auteur singulier, mais en tant que phénomène, c’est-à-dire de chercher à saisir son succès comme le résultat de diverses opérations de publication, qui engagent des agents variés, parfois difficiles à identifier. On analyse ainsi comment « Bruscambille » est le produit d’une fabrication historiographique et éditoriale dont les différentes manifestations sont fédérées par son nom d’auteur, porteur d’enjeux esthétiques et socio-économiques. La mise en recueil des prologues, qui est l’un des rouages essentiels de ce dispositif, modifie leur fonction : défaits de leurs prérogatives d’exposition, ces discours n’en remplissent que mieux un rôle pragmatique. Ils programment les conditions de représentation et promeuvent, socialement et symboliquement, le théâtre et ses acteurs. Plus largement, ils apparaissent comme des lieux opportuns pour discourir et travailler, par l’usage d’une expression comique et cryptée, des faits d’actualité variés. À partir du cas de Bruscambille, ce sont les interférences toujours plus nombreuses et complexes entre le monde de l’imprimé, le monde du théâtre et la société du temps que l’on peut examiner.