La Griffe Cégétiste : une sociologie historique de la reconversion professionnelle des cadres syndicaux de la CGT (années 1970-2010)
Auteur / Autrice : | Nicolas Simonpoli |
Direction : | Stéphane Beaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 13/11/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École Doctorale Droit et Science Politique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences sociales du politique (Nanterre ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Catherine Wagner |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Beaud, Anne-Catherine Wagner, François Buton, Cécile Guillaume, Bernard Pudal, Manuel Schotté | |
Rapporteurs / Rapporteuses : François Buton, Cécile Guillaume |
Résumé
Cette thèse s’intéresse aux politiques de reconversion professionnelle des cadres syndicaux menées par la Confédération générale du travail (CGT) au cours des décennies 1970-2010. Elle se propose d’étudier leur mise en œuvre au prisme d’une grille d’analyse relationnelle et située prenant en compte la construction du capital militant des syndicalistes, la structure des espaces professionnels traversés ainsi que l’histoire des dispositifs d’accompagnement qu’ils fréquentent au moment de leur transition professionnelle. À partir de terrains d’enquête multiples, comprenant aussi bien le siège de l’organisation, les formations universitaires ou la Troisième voie d’accès à l’ENA (1983-1986), cette étude cherche à comprendre comment se façonne une griffe cégétiste, marque sociale stigmatisée et/ou valorisée, dont la valeur se révèle au moment de la reconversion. Pour ce faire, elle veille à restituer le phénomène dans son historicité, en le réinscrivant dans l’ensemble des déplacements sociaux réalisés tout au long de la carrière syndicale ou encore en signalant l’inégalité des syndicalistes devant les dispositifs de reclassement. Loin des modèles volontaristes et individualistes qui président généralement à son explication, cette thèse envisage ainsi la reconversion comme une réalité construite, négociée et collective. Les itinéraires des reconvertis ne pouvant être appréhendés qu’au regard des institutions – militantes, scolaires et professionnelles – qui participent à les fabriquer.