Thèse soutenue

Propagande graphique : le photomontage dans la culture visuelle de la gauche française (1925-1939)

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Auteur / Autrice : Max Bonhomme
Direction : Rémi LabrusseChristian Joschke
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire de l'art
Date : Soutenance le 13/11/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Catherine de Smet
Examinateurs / Examinatrices : Rémi Labrusse, Christian Joschke, Catherine de Smet, Bertrand Tillier, André Gunthert, Romy Golan
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine de Smet, Bertrand Tillier

Résumé

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Cette étude porte sur la place du photomontage dans le graphisme français de l’entre-deux-guerres, plus particulièrement dans la presse illustrée, l’affiche et la propagande politique. Fondé sur la combinaison d’éléments photographiques de façon à créer des images composites, généralement reproduites par impression photomécanique, le photomontage a été promu par les graphistes d’avant-garde mais aussi par les éditeurs de presse à grand tirage. Il devient à partir des années 1920 un élément caractéristique de la culture visuelle moderne, jusqu’à investir très largement les pavillons de l’Exposition internationale de 1937. Si les développements du photomontage en URSS et en Allemagne sont bien connus, la France a souvent été considérée comme réticente à l’usage de ce procédé, privilégiant un modernisme mesuré et un ancrage dans le dessin. En analysant le rôle des réseaux culturels communistes dans le développement du photomontage politique, nous identifions des phénomènes de transferts culturels étroitement liés à la sociabilité militante. L’étude de la production imprimée des organisations de gauche permet d’expliciter les fonctions attribuées à l’image comme moyen d’influence politique. Sur le plan iconographique, les photomontages se caractérisent par des procédés rhétoriques qui orientent la lecture du document photographique. Sur le plan du montage, s’opère une conjonction de temporalités hétérogènes. En prêtant une attention particulière à la fois aux conditions de production, aux réseaux d’acteurs et aux discours de légitimation, nous proposons un essai en iconologie politique qui en même temps se situe au plus près de la matérialité des images.