Thèse soutenue

L'intégration de l'espace amazonien à l'Etat-nation péruvien : représentations réciproques Iquitos-Lima (1883-1934)

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Auteur / Autrice : Estelle Amilien
Direction : Catherine Heymann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations romanes : Espagnol
Date : Soutenance le 23/10/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Études romanes (Nanterre) - Études romanes
Jury : Président / Présidente : Emmanuelle Sinardet
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Heymann, Emmanuelle Sinardet, Alvar de La Llosa, Lissell Quiroz, Jean-Pierre Chaumeil, Pilar García Jordán
Rapporteurs / Rapporteuses : Alvar de La Llosa, Lissell Quiroz

Résumé

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La présente thèse a pour objectif d’analyser les représentations de l’espace amazonien dans la capitale péruvienne et celles de Lima en Amazonie, en particulier à Iquitos, capitale du Loreto à partir de 1897 (nord-est du pays). La période retenue est celle qui s’étend de la reconstruction du pays, après la Guerre du Pacifique (1879-1883) jusqu’à la signature du Protocole de Rio de Janeiro (1934) qui met un terme au conflit entre le Pérou et la Colombie. La territorialisation de l’espace amazonien est alors engagée dans le cadre de la construction de l’État-nation péruvien. Ce processus est étudié ici au prisme des représentations réciproques à travers l’analyse de sources variées, essentiellement cartographiques, iconographiques, narratives et journalistiques. Est mis au jour un décalage important entre les réalités du Loreto et ce qui est pensé et imaginé à Lima, dont ne sont pas absents préjugés, stéréotypes et mythes. L’analyse des sources fait apparaître le rythme inégal de l’intégration de cette région sur le plan territorial, administratif, économique, légal et culturel. Chaque domaine révèle un calendrier propre et l’intégration demeure inachevée, dans la majeure partie des aspects cités, en 1934. Notre intérêt a été d’insister sur le statut d’ « acteur » d’Iquitos et in fine de l’espace amazonien nord-oriental dans ce processus, entre identification aux actualités nationales et aux symboles péruviens et remise en question des préjugés et des mesures – jugées inadaptées – prises depuis une capitale éloignée. Elles résultent et témoignent d’un problème qui perdure : la méconnaissance des réalités amazoniennes.