Thèse soutenue

Le jazz comme résistance à la philosophie

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Auteur / Autrice : Joana Desplat-Roger
Direction : Peter Szendy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Esthétique
Date : Soutenance le 09/10/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Anne Boissière
Examinateurs / Examinatrices : Peter Szendy, Anne Boissière, Laurent Cugny, Esteban Buch, Pierre Sauvanet, Pascale Cohen-Avenel, Agnès Marie Gayraud
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Boissière, Laurent Cugny

Résumé

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Cette thèse de Doctorat propose de réfléchir sur la place du jazz dans la philosophie. Notre réflexion part du constat suivant : le jazz, qui apparaît comme un phénomène esthétique majeur du XXe siècle, a pourtant été « délaissé » par la philosophie qui lui a été contemporaine. Ce désamour de la philosophie à l’égard du jazz se mesure à deux niveaux : d’une part à la rareté des écrits philosophiques qui lui sont consacrés, d’autre part à la dureté du traitement qui lui a été généralement réservé. Mais alors, quel sens donner à ce silence « philo-phonique » sur le jazz ? Pourquoi les philosophes contemporains au siècle du jazz ne se sont jamais véritablement intéressés à sa dimension esthétique ? Et pourquoi n’ont-ils pas davantage porté attention à ses revendications politiques – et ce alors même que celles-ci ont donné lieu à de vifs débats dans les années 1960-1970 ?L’objectif de ce travail de recherche ne consiste pas à exposer des éléments conceptuels sur lesquels on pourrait faire reposer une philosophie du jazz, mais plutôt à faire émerger le sens philosophique de ce « rendez-vous manqué » entre le jazz et la philosophie. Car la philosophie, par le jazz, semble devoir se confronter à ce qui lui résiste : c’est donc bien l’échec philosophique en tant que tel qui est interrogé, à partir du cas du jazz.