Thèse soutenue

Antigone et Médée dans la danse : perspectives genrées : France, Grèce, Royaume-Uni, 1993-2015
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Auteur / Autrice : Charitini Tsikoura
Direction : Christian Biet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts du spectacle : théâtre
Date : Soutenance le 08/07/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre) - Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Hélène Marquié
Examinateurs / Examinatrices : Christian Biet, Hélène Marquié, Fiona Macintosh, Katia Savrami, Emmanuel Wallon
Rapporteurs / Rapporteuses : Fiona Macintosh, Katia Savrami

Résumé

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L’objectif de cette thèse est d’étudier sous le prisme du genre le profil de deux héroïnes antiques archétypales, Antigone et Médée, en prenant appui sur un corpus de douze spectacles comportant une partition chorégraphique (ou entièrement chorégraphiés), présentés entre 1993 et 2015 en France, en Grèce et/ou au Royaume-Uni.La mise en lumière des éléments genrés en rapport (sans se limiter) avec le profil des héroïnes emblématiques dans chaque production, révèle que le genre n’étudie pas uniquement les stéréotypes et les discriminations à l’égard des femmes confirmant que la femme n’est pas la seule concernée par les inégalités genrées car le sexe biologique est seulement un des paramètres provoquant ces inégalités. Un cheminement temporel expose les autres paramètres pris en compte permettant de suivre les traces de l’évolution du concept de genre et à comprendre comment les créateurs intègrent ou reflètent les changements dans leur travail. Les axes majeurs de recherche à savoir sexe, classe sociale, et ethnicité, ne sont pas mutuellement exclusifs : au contraire ils s’entrecroisent, s’imbriquent et s’articulent devenant indissociables et dévoilant ainsi la dimension intersectionnelle du genre. L’association intersectionnalité-genre permet d’examiner les identités de manière non segmentée : en choisissant la danse comme matériau de support, en puisant les exemples dans la tragédie antique et en prenant appui sur les identités complexes d’Antigone et de Médée les entendant dans une perspective multidimensionnelle qui envisage/explore leur dynamique.Par conséquent, l’examen des productions chorégraphiques – en France, en Grèce et au Royaume-Uni – illustre l’imbrication des rapports de genre aux autres rapports de pouvoir (et vice versa) soulignant les changements qui s’opèrent d’une part sur les partitions chorégraphiques et, d’autre part, dans la mise en scène des héroïnes atypiques, en l’occurrence, Antigone et Médée. L’accent est mis sur le respect de leurs identités singulières composées de parcelles identitaires plurielles suggérant, par extension, une nouvelle « définition » de l’individu.