Thèse soutenue

Spécularité et réflexivité poétique : esthétique et poétique du miroir baudelairien

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Auteur / Autrice : Hongjin Song
Direction : Alain Vaillant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 29/06/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre des Sciences des Littératures en langue Française (Nanterre) - Centre des Sciences des Littératures en langue Française (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Henri Scepi
Examinateurs / Examinatrices : Alain Vaillant, Henri Scepi, Corinne Bayle, Jean-Nicolas Illouz, Corinne Perrin-Saminadayar
Rapporteurs / Rapporteuses : Corinne Bayle, Jean-Nicolas Illouz

Résumé

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Peut-on rêve "dictionnaire de miroir" de Baudelaire ? Notre thèse a pour but d'imaginer ce dictionnaire en revisitant et exploitant pleinement le thème du miroir chez Baudelaire. Notre travail s’articule en quatre parties qui exploitent les diverses facettes du thème du miroir chez Baudelaire. La première partie est consacrée à expliquer comment le XIXe siècle s’est engoué des jeux optiques et ses illusions, et comment Baudelaire était fasciné par le thème du miroir. À commencer par la remise en question la thématique traditionnelle du miroir littéraire, nous allons toucher à l’engouement pour toute la gamme des miroirs sous le Second Empire dans une perspective sociohistorique et à l’origine du miroir baudelairien. Dans la deuxième partie, nous explorons l’expérience onirique du miroir de Baudelaire ; la puissance surnaturelle du miroir magique, particulièrement, des Paradis artificiels, qui attire le regard de Baudelaire. Et ensuite, l’image des yeux-miroirs qui paillettent les Fleurs du mal y est la cible de nos regards. La troisième partie nous dirige vers le miroir du dandy comme conscience, gouffre lumineux en tant que lieu dialectique où se révèlent la superficialité d’une sorte du matérialisme poétique et l’inquiétude qui se trouve à l’intérieur des miroirs profonds, et nous faire plonger dans la dualité ou la duplicité au miroir d’univers baudelairien en ayant la prise en considération de la dimension esthétique à l’égard du miroir comme « hypersigne ». Dans la quatrième partie, enfin, nous aboutissons à la réflexion sur la réflexivité de la littérature elle-même. Certes, Baudelaire, avant Rimbaud et Mallarmé, est un des phares précurseurs de la pensée moderne de l’autonomie de la poésie, l’autoréflexivité de la littérature ou plutôt l’art pur. Ici, à travers le motif ou la métaphore du miroir dans sa critique artistique, nous examinons son hostilité contre la tradition mimétique, sa défense de l’imagination créatrice, son intérêt pour la nouvelle relation lecteur-auteur-texte, et dévoilons la « ruse spéculaire » qui est cachée dans son texte.