Thèse soutenue

Histoire de la caméra portée dans le cinéma iranien, sous ses aspects esthétique et ontologique (1957-2016)

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Auteur / Autrice : Ali Aveh Ghasemian
Direction : Antoine de Baecque
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts du spectacle : Cinéma
Date : Soutenance le 16/01/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Gilles Mouëllic
Examinateurs / Examinatrices : Antoine de Baecque, Gilles Mouëllic, Sylvie Dallet, Hervé Joubert-Laurencin
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Mouëllic, Sylvie Dallet

Résumé

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La réalité cinématographique prend une nouvelle dimension polémique dans la forme et le fond du film depuis que la caméra portée fait partie des nouvelles pratiques cinématographiques (depuis 1924). Le rapport entre la réalité et le mouvement cinématographique nécessite une nouvelle relecture via ce dispositif. Grâce au développement technologique au cours de l'histoire du cinéma, la caméra portée, à savoir dans cette recherche, à l'épaule et au poing, applique ces fonctions variées à l'image. Cependant, à ce jour il y a peu d’analyses sérieuses disponibles concernant ses fonctions sur le plan visuel, tant stylistique que conceptuel. Pour répondre à ce besoin, il est nécessaire d'envisager une vaste étude transversale sous l'axe de l'histoire de la caméra portée, sa position, ses fonctions, et son évolution au fil des années dans la mise en scène de films. Je m’attacherai particulièrement au cas du cinéma de fiction iranien. Dans ce domaine peu exploré, je me laisse transporter par la caméra portée qui gravit son chemin en retrouvant ses traces depuis le premier jusqu'au dernier film (1957-2016) dans le cinéma de fiction iranien. Suivront différentes analyses comparées de films pré et post-révolutionnaires iraniens, une mise en lumière de la différence entre la caméra portée et la caméra subjective, une partie consacrée à l’influence des autres cinémas iraniens : la Nouvelle Vague iranienne et les cinémas internationaux, l’emprise du cinéma direct sur le cinéma de fiction iranien en y précisant le rôle de la caméra portée et la mutation de ce dispositif vers le cinéma de documentaire-fiction iranien. Il conviendra enfin d'interroger le rôle de la caméra portée dans le cinéma de fiction post-Mouvement vert de 2009-2016 avec deux films iraniens, Une Séparation en 2011 et Le Client en 2016 d'Asghar Farhadi. En dernière partie de cette recherche historique, et c'est là l'esprit novateur de l'entreprise, j’analyserai ce procédé de manière ontologique grâce au mariage de l'histoire et de l'esthétique, de la théorie et de la pratique (la réalisation), du corps et de l'esprit au cinéma. De même que les fonctions esthétiques de la caméra portée sont tirées des films du corpus, leur mise en scène sera aussi étudiée selon un angle de vue ontologique. L’objectif vise à élaborer une connaissance perceptible de ce dispositif. Ce travail permettra aux acteurs du monde du cinéma et même aux cinéphiles vigilants de mieux appréhender l’utilisation de la caméra portée dans le cinéma iranien, rapporté à une tendance du cinéma international.