Thèse soutenue

Entre thaumaturges et reliques : le retour des miracles dans les sources chrétiennes latines de 360 à 430

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Auteur / Autrice : Carine Basquin-Matthey
Direction : Hervé Inglebert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et archéologie des mondes anciens
Date : Soutenance le 10/01/2020
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....) - Équipe Textes, histoire et monuments de l'Antiquité et Moyen âge (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Catherine Vincent
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Inglebert, Catherine Vincent, Michele Cutino, Aline Canellis, Rémi Gounelle
Rapporteur / Rapporteuse : Michele Cutino, Aline Canellis

Résumé

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Les miracles de thaumaturges vivants, attestés au temps de Jésus et des apôtres dans les Évangiles et des Actes des apôtres, mais aussi dans les Actes apocryphes des apôtres aux IIe et IIIe siècles, avaient cessé, lorsqu’au IVe, des auteurs chrétiens commencèrent à décrire de nouveaux miracles dans les sources chrétiennes latines. Ceci constituait une vraie nouveauté, jugée si étonnante que les premiers récits de vie des thaumaturges, la Vie d’Antoine d’Athanase d’Alexandrie (vers 360), la Vie de Grégoire le Thaumaturge de Grégoire de Nysse (vers 380) et la Vie d’Hilarion de Jérôme (vers 390) n’accordent pas à leurs héros la totalité des miracles attribués à Jésus et aux apôtres. Il faut attendre la Vie de Martin (vers 397) pour voir affirmée une puissance thaumaturgique équivalente à celle du Christ. Parallèlement à ce retour des miracles accomplis par Dieu à travers certains êtres humains particulièrement pieux, de leur vivant, on assista à l’apparition, un peu antérieure, de cette capacité thaumaturgique par l’intermédiaire des reliques. La vénération des reliques était en revanche plutôt liée à la croyance que la uirtus divine qui se manifestait dans les corps des martyrs au moment de leurs tourments et de leur supplice pour les aider à supporter la douleur devait subsister dans leurs restes, ossements ou cendres. La définition de la vie ascétique comme un martyre lent et volontaire explique que l’on ait ensuite pu étendre ce schéma aux reliques des ascètes. Cependant, ces derniers avaient pu acquérir cette uirtus avant le moment de leur mort, comme leurs miracles thaumaturgiques le prouvaient. De ce point de vue, ils étaient donc plus proches des prophètes vétérotestamentaires ou des apôtres que des martyrs.