Thèse soutenue

Images de Kant et formes du criticisme dans la philosophie française contemporaine : 1854-1986

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Pietro Terzi
Direction : Jean-Michel SalanskisElio Franzini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 09/01/2020
Etablissement(s) : Paris 10 en cotutelle avec Fondazione Collegio San Carlo (Modène (Italie))
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches philosophiques (Nanterre ; 2015-....) - Institut de recherches philosophiques (Nanterre ; 2015-....)
Jury : Président / Présidente : Sophie Nordmann
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Michel Salanskis, Elio Franzini, Sophie Nordmann, Annamaria Contini
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Nordmann, Annamaria Contini

Résumé

FR  |  
EN

Ce projet de recherche se propose de fournir une étude systématique de la réception de la pensée d’Emmanuel Kant dans le contexte de la philosophie française contemporaine. L’enquête couvre la période allant des années 1850, lorsque les trois Critiques deviennent accessibles en français et que le criticisme commence à pénétrer dans les milieux universitaires, aux années 1980, théâtre de la dernière grande querelle autour de l’hérédité kantienne. Ce travail ne se borne pas à produire une doxographie chronologique des interprétations de Kant ; au contraire, en alliant reconstruction historique et analyse théorétique, il vise à les comprendre à la lumière des enjeux, philosophiques aussi bien que disciplinaires, scientifiques et politiques, qui ont marqué l’évolution de la pensée française. Une attention particulière est donc portée aux contextes intellectuels qui servent d’arrière-plan à l’histoire de cette réception, afin de mieux comprendre le rôle joué par Kant dans le façonnement de la tradition philosophique nationale, surtout pour ce qui concerne les rapports avec l’Allemagne et, en France, entre la philosophie et les sciences formelles, naturelles et sociales. La recherche, qui se veut un travail d’histoire de la philosophie, mobilise ainsi plusieurs outils provenant de l’histoire des idées et de l’histoire intellectuelle, sans pour autant annuler la spécificité et l’autonomie des débats philosophiques. Le but est de combler un vide important dans l’historiographie, en réfléchissant sur les liens de continuité et de discontinuité dans la philosophie française contemporaine et en problématisant la nature et la genèse des traditions philosophiques nationales dans le cadre européen.