Quel est le sens donné aux enjeux d’apprentissage et aux savoirs inscrits dans les cahiers de Maternelle ? : étude des scansions temporelle et spatiale entre instances de socialisation
Auteur / Autrice : | Marie-Noëlle Dabestani |
Direction : | Stéphane Bonnéry |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'education |
Date : | Soutenance le 01/12/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire de recherche culture, éducation, formation, travail |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Joigneaux |
Examinateurs / Examinatrices : Martine Court, Laurent Lescouarch | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Garnier, Mathias Millet |
Résumé
La thèse interroge les manières dont sont vécues les frontières entre temps et espaces de la socialisation enfantine sous l’angle de la définition des apprentissages de l’école maternelle et des conditions d’une collaboration entre école et familles, pensée par l’institution depuis 1989 comme un moyen de réduire les inégalités sociales de réussite scolaire. Les notions proposées de scansions, temporelle et spatiale, permettent d’étudier la manière dont l’école maternelle est appréhendée comme un temps disjoint de l’école élémentaire et des autres pratiques sociales. La recherche est fondée sur l’étude diachronique et synchronique d’un dispositif sans auteur généralisé de mise en circulation de cahiers entre espaces de socialisation (traces, entretiens et questionnaires). L’ambiguïté des savoirs et la pluralité des enjeux pédagogiques de l’école maternelle actuelle produisent des variations sociales de scansions : neutralisées lorsque l’école et les familles créent ensemble des conditions larges d’apprentissages intellectuels connus et initiés précocement aux enfants ; renforcées temporellement par une dilution des savoirs mais atténuées spatialement par des pratiques qui sont peu exprimées sans avoir perdu leur raison d’être à la maternelle, l’école créant alors les conditions d’une collaboration consensuelle. Entre ces deux polarités, les rôles pédagogiques sont redéfinis par des familles populaires créant à leur domicile, par un travail de veille, d’ajustements et d’anticipation leurs conditions du passage au cours préparatoire.La thèse repose finalement la question, par l’analyse relationnelle choisie, des conditions d’une école maternelle plus démocratique.