Thèse soutenue

kommentare zum (post-)kino : Serge Daneys kritiken (1962 – 1992) und Jean-Luc Godard „histoire(s) du cinéma“ (1988 – 1998)

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Auteur / Autrice : Philipp Stadelmaier
Direction : Christa BlümlingerVinzenz Hediger
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études cinématographiques
Date : Soutenance le 29/04/2020
Etablissement(s) : Paris 8 en cotutelle avec Johann-Wolfgang-Goethe-Universität (Francfort-sur-le-Main, Allemagne)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Esthétique, sciences et technologie des arts (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Esthétique, sciences et technologies du cinéma et de l'audiovisuel
Jury : Président / Présidente : Nikolaus Müller-Schöll
Examinateurs / Examinatrices : Antonio Somaini
Rapporteur / Rapporteuse : Oliver Fahle, Valérie Carré

Résumé

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Le présent travail se propose de mettre en regard les écrits du critique de cinéma Serge Daney et les Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard, qui constituent le corpus de la thèse. Nous interpréterons les critiques de Daney et les montages de Godard comme des critiques au sens de Maurice Blanchot et comme des commentaires au sens de Michel Foucault. En tant que tels, ils aboutissent à un supplément de signification (un « supplément du cinéma ») au sens de Jacques Derrida. Chez Blanchot, la critique achève l’œuvre (dans notre cas : le film) grâce à l’interprétation. Chez Derrida, le supplément signifie un manque de signification dans le mouvement de l’écriture, ce qui nous permet de suggérer que le cinéma est, au-delà du film lui-même, un agencement de significations en constante évolution et dont le dernier sens reste toujours à venir. À la suite de Michel Foucault, nous envisageons cet agencement comme un référent épistémologique concret, un grand texte primaire sans cesse répété par un commentaire qui préserve le caractère inépuisable de ses significations. Ainsi, nous interprétons les œuvres de Daney et de Godard à l’aune du post-cinéma. À l’heure où le cinéma ne cesse d’investir de nouveaux espaces et de nouveaux supports, il devient difficile de le définir. Contrairement à ceux qui l’appréhendent à partir de son dispositif, de ses lieux et de ses supports, nous le concevons comme un grand texte primaire à interpréter et à compléter. En tant que commentateurs, Daney et Godard enrichissent ce texte – le cinéma – de nouvelles significations. Ils perpétuent ainsi la nécessité d’en produire sans cesse de nouvelles exégèses et assoient son autorité.