Cette lecture qu'on ne peut connaître. Représentations de la lecture et fables du lecteur au XVIIe siècle
Auteur / Autrice : | Mathilde Faugère |
Direction : | Hélène Merlin-Kajman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance le 10/12/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Formes et idées de la Renaissance aux Lumières (2005-... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Régent-Susini |
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Merlin-Kajman, Anne Régent-Susini, Florence Dumora, Emma Gilby, Christian Jouhaud, Michèle Rosellini | |
Rapporteur / Rapporteuse : Florence Dumora, Emma Gilby |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur la lecture au XVIIe siècle, et plus spécialement sur la façon dont elle apparaît dans les représentations écrites de l’époque. En prenant appui sur les travaux des historiens de la lecture et des critiques dix-septiémistes, ainsi que sur la théorie de la lecture des XXe et XXIe siècles, elle aborde cet objet comme expérience individuelle et partagée, mais aussi comme mode de réception des textes littéraires.Il est difficile de saisir directement l’expérience de lecture et de délimiter ce que « lire » veut vraiment dire au XVIIe siècle. A défaut d’avoir directement accès à « la lecture », il est possible d’en étudier des images, lesquelles varient selon le texte dans lequel elles apparaissent et selon les spécificités de la lecture dont il est question. A travers ces représentations – qu’elles soient discursives, narratives, fictives ou présentées comme vraies – des problématiques récurrentes émergent. La lecture ne cesse d’être l’objet d’interrogations : qualifiée de « bonne » ou de « mauvaise », de « savante » ou d’« extravagante », elle relève à la fois de l’écrit et de l’oralité, de la solitude et du partage. Ce travail traite enfin du rôle du lecteur dans la production et la réception des textes au XVIIe siècle. Les études de cas – la querelle des Lettres de Guez de Balzac, l’oeuvre de Sorel et la querelle de La Princesse de Clèves – permettent d’explorer la place accordée aux lecteurs par les auteurs, mais également les réactions et positionnements des lecteurs eux-mêmes. Ces diverses configurations sont étudiées pour elles-mêmes et pour les perspectives qu’elles donnent sur les théorisations de la lecture jusqu’au XXIe siècle.