Thèse soutenue

Localisation temporelle et "métaphore spatiale" : un seul schème cognitif pour deux dimensions ?
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Auteur / Autrice : Camille Colin
Direction : Benjamin FagardLaure Sarda
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 27/11/2020
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Langues, textes, traitements informatiques, cognition (Montrouge, Hauts de Seine)
Jury : Président / Présidente : Christine Lamarre
Examinateurs / Examinatrices : Benjamin Fagard, Laure Sarda, Christine Lamarre, Valentina Vapnarsky, Gilles Col, Jean-Michel Fortis, Bernard Victorri
Rapporteurs / Rapporteuses : Valentina Vapnarsky, Gilles Col

Résumé

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L’objectif de ce travail est d’examiner à travers la diversité des langues du monde le rapport qu’entretiennent le temps et l’espace : d’après l’approche localiste, la cognition du temps serait empruntée à celle de l’espace. Mais la structure du temps est-elle linguistiquement calquée sur celle de l’espace ? Si tel est le cas, cela pourrait en effet témoigner d’une parenté cognitive entre temps et espace ; dans le cas contraire, l’approche localiste doit être nuancée. Le premier chapitre interroge le rapport entre le temps et l’espace d’un point de vue philosophique. Il est montré que ces deux domaines de l’expérience sont associés dans l’expérience et indissociables du sens qu’ils revêtent dans ce que nous nommons le champ d’immédiateté. Le second chapitre aborde le localisme dans ses divers degrés et interroge sa cohérence en regard des conclusions philosophiques du premier chapitre. Le chapitre III, consacré à la localisation temporelle absolue, se penche plus particulièrement sur la correspondance entre le découpage spatial et le découpage temporel permis par la deixis. Le chapitre IV, consacré à la localisation temporelle relative interne au cadre ouvert par l’énonciation, s’intéresse à la structure des systèmes temporels et aspectuels dont le marquage peut être similaire au marquage spatial. Le chapitre V cherche à embrasser l’échafaudage temporel dans toute sa complexité, en approfondissant les systèmes modaux et évidentiels. De cette approche émerge un continuum entre deixis et évidentialité, justifié par le lien intrinsèque entre temps et perception. Il semblerait que l’opposition entre distance et proximité prime sur la spécification de l’ancrage dimensionnel.