La langue de la fiction dans la nouvelle historique et galante : approche stylistique de la fiction à l’âge classique (1650-1700)
Auteur / Autrice : | Emily Lombardero |
Direction : | Claire Badiou-Monferran |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences du langage |
Date : | Soutenance le 13/11/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du langage (Paris ; 2019-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CLESTHIA (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Delphine Denis |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Badiou-Monferran, Delphine Denis, Marie-Gabrielle Lallemand, Marc Escola, Marc Hersant, Nicolas Laurent | |
Rapporteur / Rapporteuse : Delphine Denis, Marie-Gabrielle Lallemand |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Une longue tradition envisage la nouvelle historique et galante comme un genre hybride, entre fait et fiction, et mobilise ce genre littéraire à l’appui d’une thèse qui domine aujourd’hui le champ des théories de la fiction, selon laquelle le travail du romancier consisterait à imiter l’attitude de locution d’un historien racontant des faits. On peut envisager, pourtant, que la fiction se distingue de l’Histoire par nature, et en dépit de son degré de vraisemblance. Le récit fictionnel serait moins affaire de discours que de langue, la fiction ne résidant pas dans une attitude de locution non sérieuse, mais dans l’invention d’une langue singulière. L’objet de cette thèse est de décrire la langue singulière de la fiction dans un corpus de nouvelles historiques et galantes. En comparant les usages des auteurs de nouvelles à ceux des historiens et des mémorialistes, mais aussi des romanciers et des conteurs, nous entendons mettre au jour les outils linguistiques liés, dans la fiction vraisemblable, à la construction du monde fictionnel, à la conduite de la narration et à la représentation du personnage. Par ce travail, envisagé comme une double contribution à l’Histoire littéraire et à la théorie de la fiction, nous espérons montrer que la fiction – si réaliste soit-elle, et même dans l’Ancien Régime littéraire – est le lieu d’un travail singulier de la langue, destiné à susciter chez le lecteur des expériences radicalement distinctes de celles qu’implique le récit non fictionnel.