Esthétiques de l'invisible : construire le peuple dans le cinéma de nos jours (1990-2020)
Auteur / Autrice : | Rui Jiao |
Direction : | Antoine de Baecque |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études cinématographiques et audiovisuelles |
Date : | Soutenance le 08/07/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts et médias (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche sur le cinéma et l'audiovisuel (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Véray |
Examinateurs / Examinatrices : Antoine de Baecque, Laurent Véray, Christa Blümlinger, José Moure |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse étudie la construction des figures des peuples dans les films de nos jours, notamment à partir des années 1990 jusqu’à aujourd’hui. Autour du concept du « partage du sensible » proposé par Jacques Rancière, elle entend inspecter les formes cinématographiques de la transformation d’une invisibilité à une visibilité. La première partie est consacrée à la figuration corporelle du peuple, surtout la danse du peuple, dans les films de Stephen Daldry, Jia Zhangke et Abedellatif Kechiche. La seconde partie a ciblé la présentation des espaces des peuples précaires dans les films de Wang Bing, Sylvain George et Kim Ki-duk. Un objectif commun de cet ensemble de films est de mettre en scène soit un peuple sous-exposé, soit un aspect d’un peuple qui est ignoré dans l’horizon public. Malgré les contextes différents, la position partagée par les cinéastes étudiés consiste à lutter contre la disparition d’un peuple à notre époque, qui résulte de la dévalorisation du travail, de l’effacement d’un peuple dans l’histoire officielle, et de la mort inévitable. À travers les formes et les figures,soit fictionnelles soit documentaires, nous apercevons non seulement la formation d’une conception du peuple, mais aussi l’invention d’un regard qui fait voir l’invisible.