Thèse soutenue

La liberté de la presse au Royaume-Uni depuis 1998

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Auteur / Autrice : Mélanie Anderson-Dupéré
Direction : Emmanuelle Avril
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 02/03/2020
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes Anglophone, Germanophone, Iranien, Indien et Etudes Européennes (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherche en civilisation britannique contemporaine (Paris)
Laboratoire : Centre de recherche sur les mondes anglophones (Paris)
Jury : Président / Présidente : David Fée
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Avril, David Fée, Emma Bell, Claire Charlot, Simon Dawes
Rapporteur / Rapporteuse : Emma Bell, Claire Charlot

Résumé

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La période qui court depuis 1998 comporte de nombreux paradoxes pour la liberté de la presse au Royaume-Uni : certaines avancées ont été obtenues, de nouveaux obstacles ont surgi. La crédibilité de l’industrie de la presse à œuvrer au service de l’intérêt public dépend de sa capacité à contrôler les activités des gouvernements et des autres acteurs sociaux. Pour cela, la presse se doit de communiquer des informations fiables, et cela dans le respect de la déontologie journalistique. Or, des tensions existent entre la logique commerciale et la défense de l’intérêt public. L’incapacité du système d’autorégulation à mettre fin aux mauvaises pratiques et l’impact de la dérégulation progressive de l’économie de la presse sur la pluralité des voix font l’objet de controverses. La référence à une « crise » de la presse est abondante dans les discours, dans un contexte marqué par un manque de moyens humains et matériels consacrés au journalisme d’investigation. La place accordée à la pratique journalistique a évolué depuis 1998, en raison de la reconnaissance de la liberté d’expression en tant que droit positif qualifié. Toutefois, la presse est sujette à des contraintes et pressions liées aux structures économiques. Par ailleurs, elle doit faire face à des mesures de censure et d’autocensure en amont de la publication ainsi qu’aux risques liés à la saisie de matériel journalistique et à la divulgation des sources. À l’ère numérique, la capacité de la presse à exercer librement est bouleversée par les évolutions de la stratégie anti-terroriste du Royaume-Uni et la surveillance de masse. Dans ce contexte de changements économiques, politiques et technologiques, certains éléments de la presse traditionnelle ont été capables de s’adapter, de se réinventer et de réaffirmer leur légitimité. De nouveaux modèles de coopération en ressortent, tels que les projets de partenariats transnationaux. Allant au-delà des intérêts des publications concurrentielles, ces projets permettent de traiter des sujets de grande envergure au service de l’intérêt public.