Récits de la tragédie coloniale—Ghassan Kanafani et Émile Habiby—, avec une référence à John Milton
Auteur / Autrice : | Hadil Karkar |
Direction : | Jean Bessière, Chantal J. Zabus |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature générale et comparée |
Date : | Soutenance le 18/01/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Daros |
Examinateurs / Examinatrices : Chantal J. Zabus, Philippe Daros, Benoît Tadié, David F. Waterman, Micéala Symington | |
Rapporteur / Rapporteuse : Benoît Tadié, David F. Waterman |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Notre travail propose d’introduire le concept de Tragédie Coloniale en tant que nouvelle catégorie littéraire et en tant que perspective permettant l’approche de la littérature palestinienne écrite pour, autour et suite à la Nakba palestinienne de 1948. Il considère le colonialisme d’expropriation/occupation au prisme du Paradise Lost de John Milton, œuvre fondatrice du moment colonial, et explore les stratégies discursives et les mécanismes littéraires qui émergent du contexte des œuvres et renseignent sur les modalités de la praxis et de la critique. Dans et à partir des textes de Ghassan Kanafani, nous explorons la constitution de ce que nous appelons le texte guerrier, c’est-à-dire une praxis littéraire dans la quête de la survie et de l’émancipation. Kanafani a recours aux ruptures discursives comme mécanisme littéraire mettant en lumière l’interaction entre la conscience politique, l’injustice sociale et la puissance du texte littéraire. Le texte d’Émile Habiby, quant à lui, traite de la description d’un paysage rasé, de la fabrication du sujet colonisé et de la manipulation de la conscience collective, dans le même contexte de colonisation. Habiby explore la manière dont les modes institutionnalisés de pouvoir et de gouvernance asservissent le « peuple de cette terre », modifiant sa propre conscience politique de manière à l’amener à vouloir obtenir la reconnaissance du colonisateur.