Auteur / Autrice : | Wafa Abida |
Direction : | Pierre-Damien Huyghe |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts et sciences de l'art |
Date : | Soutenance le 06/11/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts plastiques, esthétique et sciences de l'art (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut ACTE (Paris ; 2012-...) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Damien Huyghe, Anna Guilló, Frédéric Pouillaude, Nicolas Thély |
Résumé
Cette thèse entend définir le moderne et la modernité non comme un moment, une époque ou un style, mais comme un sentiment. Elle montre depuis une lecture de Herder que cette notion même de sentiment ne peut être comprise que si on étudie ce qu’ont pu devenir, après Herder, les notions auxquelles il fait appel de forme, figure, Gestalt. Ces notions ont une place dans la Gestalttheorie, dans la critique que formule Merleau-Ponty contre cette théorie et chez un théoricien de la forme animale comme Portmann (première partie). Mais on les trouve aussi chez des artistes comme Kandinsky et Sullivan (deuxième partie). Le point de convergence de toutes ces références peut être désigné par le concept de « forme-figure » que l’ensemble de la recherche élabore avant de l'opposer à celui « d’état-figure ». Cette opposition permet de construire une critique de la pensée de la modernité élaborée par Bruno Latour (troisième partie) et de définir pour finir (quatrième partie) l’enjeu ultime du « sentiment moderne » et des « formes-figures » qui le constituent : l’idée d’une politique mineure ou une idée mineure de la politique dont le design et la mode ont pu être eux-mêmes pour leur part porteurs.