"Capter et retenir quelque chose de la vie" : Stanley Cavell, Cora Diamond, Martha Nussbaum et la littérature comme philosophie morale
Auteur / Autrice : | François de Montigny |
Direction : | Isabelle Thomas-Fogiel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 19/10/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'histoire des philosophies modernes de la Sorbonne (Paris ; 1983-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Jaffro |
Examinateurs / Examinatrices : Isabelle Thomas-Fogiel, Laurent Jaffro, Antonia Soulez, Élise Domenach |
Mots clés
Résumé
La littérature peut-elle dire quelque chose en éthique qui échappe à la philosophie ? Si c’est le cas, doit-on considérer que certains textes littéraires font partie de la philosophie ? Nous nous intéresserons dans cette thèse aux réponses que proposent Stanley Cavell, Cora Diamond et Martha Nussbaum à ces questions. En critiquant la philosophie morale traditionnelle et en cherchant à défendre la pertinence morale de la littérature, ces trois philosophes américains développent des conceptions de la relation entre philosophie et littérature qui rapprochent les deux disciplines autour d’une tâche ou d’un travail commun. Nous tenterons de montrer que ces différentes conceptions, qui impliquent implicitement ou explicitement une redéfinition de la philosophie à partir d’un nouveau critère de reconnaissance, mènent à un affaiblissement de la distinction fondamentale entre philosophie et sophistique. En effet, les critères de reconnaissance de la philosophie proposés par Cavell, Diamond et Nussbaum sont soit trop partiaux et subjectifs pour permettre le maintien de cette distinction primordiale, soit trop restrictifs pour rendre compte de la diversité des visions du monde et des points de vue que l’on retrouve autant en littérature qu’en philosophie