La philosophie de la vie de Raymond Ruyer
Auteur / Autrice : | Bertrand Vaillant |
Direction : | Renaud Barbaras |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 05/12/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (Paris ; 2015-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jocelyn Benoist |
Examinateurs / Examinatrices : Renaud Barbaras, Jocelyn Benoist, Pierre Montebello, Paul-Antoine Miquel, Fabrice Colonna |
Mots clés
Résumé
Nous abordons l’œuvre de Raymond Ruyer (1902-1987) sous l’angle de la philosophie de la vie, pour mettre en évidence la trajectoire qui le conduit d’un mécanisme réduisant la vie à ses structures physico-chimiques jusqu’à un panpsychisme finaliste qui fait de la vie une activité consciente commune à l’ensemble des êtres individués. Nous cherchons à restituer l’apport des principales sources de Ruyer à son traitement du problème de la vie : à la suite de Cuénot, il entend dépasser le mécanisme en biologie ; à la suite de Leibniz, il entend faire une « monadologie corrigée » ; à la suite de Butler (mais aussi de Bergson), il interprète la vie comme conscience et mémoire ; avec Schopenhauer, il remonte du microcosme de la vie humaine à la vie qui traverse tous les êtres ; en associant l’embryologie d’Etienne Wolff à la psychologie d’Ellenberger, il construit une biologie platonicienne guidée par des Formes-Idées ou thèmes transcendants. Il porte un jugement informé et critique sur la cybernétique, la génétique ou encore l’éthologie qui se développent au XXème siècle. Nous montrons comment Ruyer est conduit par ses ambitions en biologie à passer d’un projet strictement moniste et naturaliste, cherchant à dépasser l’opposition corps-esprit, à un platonisme marqué par des dualités irréductibles (formation-fonctionnement, individu-foule, physique-psychique, etc.). Les deux tendances cohabitent non sans difficulté et se corrigent l’une l’autre, ce qui mène cette conception de la vie à un ensemble de difficultés logiques et épistémologiques, mais aussi morales et politiques, que nous tentons de mettre en lumière.