La réalisation de la corrélation : l'action dans la philosophie de Sartre
Auteur / Autrice : | Yoann Malinge |
Direction : | Renaud Barbaras |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 21/11/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Philosophie (Paris ; 1998-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (Paris ; 2015-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jocelyn Benoist |
Examinateurs / Examinatrices : Renaud Barbaras, Jocelyn Benoist, Francis Wolff, Vincent de Coorebyter, Florence Caeymaex | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Wolff, Vincent de Coorebyter |
Mots clés
Résumé
Sartre élabore une philosophie de l’action fondée sur une ontologie originale, que cette thèse conceptualise comme une « corrélation réaliste ». Les deux régions de l’être, que sont l’être humain (ou pour-soi) et le monde, sont relatives. C’est à partir de leur relation que l’on peut étudier l’existence humaine comme engagée et la réalité des déterminations du monde. La dynamique de l’action réalise cette corrélation. La relativité de l’être de l’agent au monde permet de comprendre pourquoi il agit. En effet, la finalité des actions, comme un appel depuis l’avenir, s’éclaire grâce à la corrélation. Cependant, la liberté de l’agent est perturbée et même aliénée. Pour en prendre la mesure, Sartre analyse le rapport aux autres à l’aune de la corrélation de l’agent et de sa situation sociale. Il montre comment les exigences matérielles et sociales s’intègrent dans la dynamique pratique. Le projet existentiel totalise le vécu de l’agent, comme universel singulier dans son époque et au milieu des autres. Ainsi peut-on tenter de dépasser l’alternative de la liberté et du déterminisme. Enfin, une ontologie de l’action peut être développée pour éclairer la dynamique pratique de l’existence humaine.