Thèse soutenue

Du ''Petit Paris du Levant'' à l' ''Alsace-Lorraine de la Turquie'' : le sandjak d'Alexandrette entre enjeux stratégiques et identitaires (1860-1945)

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Auteur / Autrice : Cosima Flateau
Direction : Laurence Badel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 25/09/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sorbonne-Identités, relations internationales et civilisations de l'Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Stanislas Jeannesson
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Badel, Marie-Carmen Smyrnelis, Fabrice Jesné, Anne Couderc
Rapporteur / Rapporteuse : Jérôme Bocquet

Résumé

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Cette thèse porte sur le sandjak d’Alexandrette, région centrée autour d’Antioche et d’Alexandrette, dépendant sous l’Empire ottoman du vilayet d’Adana ou de celui d’Alep, depuis les années 1860 jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cette région, débouché méditerranéen stratégique de la Syrie du Nord et de l’Irak, peuplée d’une multitude de communautés, est cédée par la France à la Turquie en 1939. À l’échelle internationale et régionale, il s’agit d’étudier sur le temps long cet espace : la présence des communautés (notamment marchandes et consulaires) européennes et leur rôle dans la défense des intérêts européens et la protection des populations sur la longue durée. On s’attache à comprendre les transformations de ce territoire à la suite des bouleversements politiques ̶ le passage du cadre impérial au cadre de l’État-nation syrien sous mandat français, puis le rattachement à la République, ainsi que les deux Guerre mondiales ̶ et économiques ̶ la Grande Dépression de la fin du XIXe siècle, puis celle des années 1930 ̶ qu’il connaît. À l’échelle locale, nous évaluons les impacts des recompositions territoriales et politiques sur les populations et les activités : la structuration des réseaux d’échanges, des réseaux consulaires et familiaux, la création des identités nationales, les recompositions des relations entre les diverses communautés. En utilisant non seulement les archives diplomatiques françaises, britanniques, ottomanes et italiennes, mais aussi les archives des communautés religieuses et des archives commerciales et privées de familles levantines d’Alexandrette, nous étudions ce territoire dans une histoire plus longue que celle du contentieux diplomatique qui oppose la France et la Turquie entre 1936 et 1939 devant la SDN, en prenant en compte la vie politique, économique, sociale et religieuse locale.