Thèse soutenue

La période du Gravettien dans la zone loessique du Nord de la France : traditions culturelles et dynamiques de peuplement

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Auteur / Autrice : Clément Paris
Direction : Boris Valentin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie
Date : Soutenance le 07/09/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris ; 1990-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Archéologies et sciences de l'Antiquité (Nanterre ; 1999-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Bracco
Examinateurs / Examinatrices : Boris Valentin, Pierre Noiret, Pierre Bodu, Pierre Antoine, Jean-Pierre Fagnart, Laurent Klaric
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Noiret

Résumé

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Cette thèse a pour origine l’étude et l’interprétation de gisements gravettiens. Jusqu’ici, cette période était mal connue en France septentrionale (Hauts-de-France) alors que la couverture de loess présentait des potentialités pour la conservation des gisements et les données paléoenvironnementales. Le corpus étudié comprend dix gisements au total. Ils sont d’inégale valeur, avec des sites de premier ordre et d’autres qualifiés de complémentaires. L’étude de l’industrie lithique constitue la base de ce travail. Elle est appuyée par les données chronologiques, stratigraphiques voire palethnographiques pour répondre à deux problématiques sur les traditions culturelles et la dynamique de peuplement de cette région périglaciaire. Trois traditions ont été distinguées. La plus ancienne est datée vers 33-32 ka cal. BP avec des occupations de courtes durées. Nous proposons de les rapprocher du Maisiérien. La seconde tradition suggère un rapprochement avec un Gravettien ancien évolué vers 31 ka cal. BP. Enfin, le Gravettien récent-final, le mieux représenté, prend place autour de 27,5 ka cal. BP. Le nombre réduit de traditions, par rapport à la périodisation actuelle du Gravettien, a été le point de départ d’une réflexion sur la représentation des gisements en France septentrionale. Plusieurs facteurs semblent limiter la découverte des gisements, mais ils n’expliquent pas l’absence de certaines traditions gravettiennes. La convergence de données archéologiques et paléoenvironnementales, en revanche, oriente vers une occupation discontinue de la région, en relation avec les courtes phases d’amélioration climatique et la présence de biodiversité.