Thèse soutenue

Les mosquées hui du Nord de la Chine : architecture sino-islamique des périodes Ming et Qing (1368-1911)

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Auteur / Autrice : Candice Del Medico
Direction : Alastair NorthedgeJean-Pierre Van Staëvel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie islamique
Date : Soutenance le 14/02/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Archéologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Derek Kennet
Examinateurs / Examinatrices : Alastair Northedge, Jean-Pierre Van Staëvel, Jean-Sébastien Cluzel, Thomas Coomans
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Sébastien Cluzel

Résumé

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L’implantation de l’islam en Chine s’est accompagnée du développement de nouveaux complexes architecturaux : les mosquées. Sous les dynasties Ming (1368-1644) et Qing (1644-1911), de nombreuses mosquées ont été construites par les Hui, l’ethnie musulmane majoritaire, sur l’ensemble du territoire chinois. Ces monuments sont encore visibles dans le nord de la Chine, et témoignent du savoir-faire architectural sino-islamique de la période impériale. Face à des sources historiques peu nombreuses et l’aspect contemporain de certains sites, ce sujet a longtemps été délaissé par la communauté scientifique. La présente étude a pour objectif de venir combler ces lacunes avec l’analyse de 19 mosquées érigées dans les trois provinces du Shaanxi, Henan et Shanxi. À travers l’étude de l’histoire de ces sites et de leur communauté, l’examen de leur plan, de leur architecture et de leurs décors, ce travail entend définir les éléments caractéristiques des mosquées hui du nord de la Chine afin de mieux comprendre les modes d’implantation et de développement de ces complexes religieux d’origine étrangère. Une analyse comparative avec les autres mosquées chinoises permettra de mettre en évidence les traits architecturaux communs et les spécificités locales. Les mosquées hui constituent à l’heure actuelle une grande partie du patrimoine architectural sino-islamique. Elles sont néanmoins menacées par l’apparition d’un nouveau style architectural qui tend à homogénéiser leur apparence, en oblitérant les caractéristiques régionales. Répertorier et étudier ces complexes religieux à l’histoire textuelle lacunaire devient une nécessité si l’on veut conserver le passé oublié des Hui.