Thèse soutenue

Le "triangle du lithium" à l'heure globale : marges et intégrations territoriales (Argentine, Bolivie, Chili)

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Auteur / Autrice : Audrey Sérandour
Direction : Géraud MagrinLaetitia Perrier Bruslé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 13/11/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pôle de recherche pour l'organisation et la diffusion de l'information géographique (Paris ; 1988-....)
Jury : Président / Présidente : Anne-Laure Amilhat-Szary
Examinateurs / Examinatrices : Géraud Magrin, Laetitia Perrier Bruslé, Michel Deshaies
Rapporteurs / Rapporteuses : Sébastien Velut, Martine Guibert

Résumé

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Dans le contexte mondial de transition énergétique, la recherche d’alternatives aux énergies fossiles porte une ressource sur le devant de la scène: le lithium. Sa capacité à stocker l’énergie électrique intéresse particulièrement le secteur de la mobilité électrique. Si le lithium est abondant sur la planète, 60% des réserves se concentrent dans les Andes, dans le «triangle du lithium». Malgré son rôle clé pour les réseaux productifs globaux, cet espace à la frontière entre Argentine, Bolivie et Chili est composé de marges nationales et mondiales. Cette thèse propose d’analyser les implications territoriales de la mise en valeur du lithium, en partant du constat que la mondialisation contemporaine intègre de manière inégale les territoires sur lesquels elle s’appuie. Dans un espace de marges convoité, l’intégration à la mondialisation déclenche-t-elle des logiques d’intégration aux échelles nationale et locale, ou au contraire une accentuation de la marginalité? À partir d’enquêtes de terrain menées en Argentine, en Bolivie et au Chili entre 2015 et 2018, la démonstration mobilise les outils de la géographie politique et prête une attention particulière aux jeux d’échelles. La première partie analyse le «triangle du lithium» au travers de trois de ses composantes: l’espace, la ressource et la représentation. La deuxième partie rend compte des recompositions spatiales induites par les projets d’exploitation du lithium, au prisme des dynamiques d’intégration des marges à trois échelles (mondiale, nationale et locale). La troisième partie pose la question de la pertinence de l’échelle régionale dans l’analyse géopolitique de cet espace et montre qu’une régionalisation «par le bas» prend forme autour de la ressource lithium.