Thèse soutenue

Régimes politiques, développement économique et croissance urbaine de Taiwan

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Auteur / Autrice : Chun-Ya Liu
Direction : Natacha Aveline-Dubach
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 02/09/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Géographie-cités (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Lancret
Examinateurs / Examinatrices : Natacha Aveline-Dubach, Chih-Chung Wu
Rapporteur / Rapporteuse : Gilles Guiheux, Nadin Heé

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse livre une lecture macro-régionale du processus d'urbanisation à Taïwan depuis ses origines, soit sur une durée de quatre siècles Les caractéristiques de la croissance des villes sont saisies en lien avec les stratégies de développement des divers régimes qui se sont succédés sur l'île. La méthode croise une approche historique avec des techniques d'information géographique (logiciel QGIS) permettant de spatialiser les processus historiques. Le territoire taïwanais a été essentiellement dominé par des pouvoirs exogènes ou coloniaux, tout en étant le support d'intenses brassages ethniques, notamment par l’afflux de migrants issus du continent chinois. Le développement de Taïwan s'est trouvé à ! 'interface de stratégies spatiales de domination occidentale et orientale. Les puissances occidentales ont développé des villes portuaires dans le cadre d'une stratégie coloniale inscrite dans un commerce, tandis que les pays orientaux ont poursuivi une stratégie plus continentale. La capitale du pays, Taipei, a connu un processus de macrocéphalie moins prononcé que ses consœurs d'Asie orientale. Cela trahit une croissance urbaine plus équilibrée, concentrée cependant dans la partie occidentale de l'île, le long d'un axe de transport continental nord-sud reliant deux grands pôles portuaires. La thèse démontre que Taïwan répond aux critères d'une stratégie productiviste «d'État développeur» (Johnson, 1982) au cours de la période autoritaire du KMT, mais que ce n'est plus le cas à l'ère démocratique en raison de l'affaiblissement de l'agence de pilotage économique et de la délocalisation d'une grande partie de l'appareil industriel taïwanais en Chine.