Performances transatlantiques et polarisation de l'emploi
Auteur / Autrice : | Sébastien Bock |
Direction : | Jean-Olivier Hairault, François Langot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 07/12/2020 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Paris-Jourdan Sciences Économiques (2005-....) |
Jury : | Président / Présidente : Ariell Reshef |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Olivier Hairault, François Langot, Arnaud Chéron | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Thepthida Sopraseuth, Bruno Decreuse |
Mots clés
Résumé
Cette thèse explore les implications du progrès technique et de la fiscalité du travail sur les performances de l'emploi en France et aux États-Unis au cours des quatre dernières décennies. Le chapitre 1 évalue dans quelle mesure les différences de structures sociodémographiques et professionnelles entre pays expliquent le déficit d'emploi français. Ce déficit ne reflète pas seulement un marché du travail déficient, mais aussi une réallocation du travail qui affecte les perspectives d'emploi et les décisions de participation de groupes sociodémographiques spécifiques. Le chapitre 2 étudie les déterminants des performances d'emploi non qualifié en France entre 1982 et 2008. Le progrès technique et les politiques de taxation du travail sont essentiels pour appréhender la détérioration de l'emploi non qualifié. La réallocation de la main-d'œuvre non qualifiée des emplois de routiniers vers les emplois manuels induite par le progrès technique est en partie entravée par la présence du secteur non marchand. La fiscalité du travail interagit avec le progrès technique en modifiant la valeur des emplois non qualifiés par rapport au travail non marchand. Le chapitre 3 étudie les implications des chocs technologiques routiniers sur les fluctuations économiques entre 1989 et 2017 aux États-Unis. Il évalue leur impact en estimant un modèle VAR structurel. Les chocs technologiques biaises en défaveur des tâches routinières expliquent les effets récessifs des chocs technologiques sur les heures travaillées. Ces chocs apparaissent quantitativement pertinents et génèrent des fluctuations reconnaissables du cycle économique.