Thèse soutenue

Le contrôle par les résultats d'une entité locale à l'épreuve de sa définition : Vers une conceptualisation non finaliste des systèmes de pilotage

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Auteur / Autrice : Christophe Greffet
Direction : Patrick Gilbert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 09/03/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Management Panthéon-Sorbonne (Paris ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Groupe de recherche en gestion des organisations (Paris ; 1992-....)
école associée : IAE Paris-Sorbonne Business School (1956-....)
Jury : Président / Présidente : Gérald Naro
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Gilbert, Olivier Saulpic, Jean-Claude Moisdon
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Grasser, Damien Mourey

Résumé

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Pourquoi les systèmes de pilotage suscitent-ils si peu de curiosité de la part des praticiens des organisations ? Pourquoi les sciences de gestion peinent-elles tant à appréhender ces objets majeurs de l’action collective ? Ces interrogations durables d’un praticien réflexif fondent l’engagement de la présente étude de cas de type ethnographique au sein d’un centre d’exploitation d’autobus d’une grande entreprise publique, contrôlé par les résultats. La recherche part d’un « fait surprenant » : le pilotage local du service révèle une efficacité, mais aussi de fortes équivoques de définition de la performance et une réduction de l’autonomie des acteurs dans un système de mesure souffrant d’obésité, cependant que le contexte semble propice au mode de contrôle installé. Le propos principal de la thèse est que, au-delà des choix formels des modes de contrôle, les phénomènes constatés s’expliquent par l’inscription du système de pilotage dans le « paradigme finaliste » de l’activité, lequel subordonne le comment de l’action à son pourquoi, et que cette inscription est un implicite de représentation du contrôle de gestion. La combinaison du modèle du pilotage interprétatif selon Lorino et de l’ontologie du philosophe Simondon, autour des concepts de concrétisation et transindividuation, permet d’une part d’argumenter le propos principal, et d’autre part d’envisager la conceptualisation de systèmes de pilotage non finalistes, faisant droit à la responsabilisation des acteurs sur des territoires enchâssés, au-delà de la logique transactionnelle.