Thèse soutenue

La politique monétaire de la période de la Reconstruction aux États-Unis (1865-1879) : enjeux, théories, débats

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Auteur / Autrice : Sofia Valeonti
Direction : Nathalie SigotLaurent Le Maux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 20/06/2020
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Philosophie, histoire et analyse des représentations économiques (Paris ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Goulven Rubin
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Sigot, Laurent Le Maux, Nicolas Barreyre
Rapporteurs / Rapporteuses : Ivo Maes, Stephen Meardon

Résumé

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Cette thèse propose une reconstruction théorique des débats monétaires de la période de la Reconstruction aux États-Unis en se focalisant sur les travaux de Henry Charles Carey, Hugh McCulloch, Simon Newcomb et John Sherman. Elle s’efforce d’identifier les liens entre les positions respectives de chacun, les politiques économiques préconisées et leurs visions du développement économique. Répondre à cette ambition implique au préalable d’expliquer pourquoi la question monétaire centrale est celle des greenbacks – le papier-monnaie inconvertible ayant cours légal émis afin de financer la guerre de Sécession – et de préciser comment la question monétaire a été le lieu privilégié d'affrontement entre des visions politiques antagonistes (chapitre 1). Les chapitres qui suivent se focalisent sur l’analyse des écrits des principaux participants aux débats. Le chapitre 2 s’intéresse à la théorie monétaire de Carey et montre comment elle vise à réunifier les États-Unis tout en établissant leur indépendance nationale à travers l’industrialisation par le maintien du système monétaire des greenbacks et du protectionnisme. Face à Carey se trouvent ceux qui favorisent un retour à la convertibilité, parmi ceux-ci McCulloch, Newcomb et Sherman. Le chapitre 3 examine la position de McCulloch et Sherman et établit que leur position dans le débat était dictée par leur vision du développement économique qui promouvait l’intégration internationale des États-Unis. Enfin, le chapitre 4 porte sur l’auteur qui constitue la référence théorique commune à ceux qui défendent le retour à la convertibilité : tant la méthodologie que la théorie monétaire de Newcomb y sont analysées.