Expression des récepteurs Toll-Like dans la muqueuse intestinale et évaluation de l’immunoréactivité antimicrobienne chez les chiens atteints de Maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin
Auteur / Autrice : | Juan Hernandez |
Direction : | Blandine Lieubeau, Jérôme Abadie |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physiologie, Physiopathologie, Biologie Systémique Médicale |
Date : | Soutenance le 04/05/2020 |
Etablissement(s) : | Nantes, Ecole nationale vétérinaire |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Biologie-Santé (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Nathalie Ruvoen-Clouet |
Examinateurs / Examinatrices : Blandine Lieubeau, Jérôme Abadie, Nathalie Ruvoen-Clouet, Armelle Diquelou, Moez Rhimi, Luc Chabanne | |
Rapporteur / Rapporteuse : Armelle Diquelou, Moez Rhimi |
Mots clés
Résumé
Les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) sont fréquentes chez le chien. Leur origine n’est pas connue mais une réaction immunitaire inadaptée est suspectée. Nous avons recruté 50 chiens atteints d’entéropathie chronique (4 répondants au changement alimentaire, 5 répondants au métronidazole, 27 MICI et 14 entéropathies avec pertes de protéines-PLE). Le score d’activité clinique CCECAI est significativement plus élevé dans le groupe PLE par rapport aux autres types d’entéropathies. L’analyse histologique et immunohistochimique conduite sur 22 chiens atteints de MICI et 14 chiens témoins a montré une différence significative entre les 2 groupes du score histologique global à l’étage colique alors qu’aucune différence n’est observée à l’étage duodénal et iléal. Le nombre de lymphocytes CD3+ est significativement plus faible dans la muqueuse iléale et colique du groupe MICI par rapport aux témoins. MCP-1 et CXCL1 sont significativement plus élevés, respectivement dans l’iléon et le côlon des malades par rapport aux témoins. La mesure des IgA pariétales montre une quantité moindre dans le duodénum des chiens malades par rapport aux témoins. L’expression protéique des TLR2, 4, 5 et 9 évaluée par immunohistochimie ne montre pas de différence entre les 2 groupes. L’analyse sérologique montre une augmentation significative des quantités d’IgG anti-flagelline et anti-LPS dans le groupe malade par rapport aux témoins. Nos résultats remettent en question la nosographie actuelle des entéropathies chroniques canines et placent la réaction immunitaire humorale dirigée contre des éléments du microbiote au cœur du processus physiopathologique. Ces données ouvrent la porte au développement de nouveaux marqueurs sanguins.