Thèse soutenue

Recherche de nouveaux actifs d'origine végétale contre le pathogène opportuniste de l'homme Pseudomonas aeruginosa

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Auteur / Autrice : Onyedikachi Cecil Azuama
Direction : Sylvie Chevalier-Laurency
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aspects moleculaires et cellulaires de la biologie
Date : Soutenance le 18/12/2020
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....)
Laboratoire : Communication bactérienne et stratégies anti-infectieuses (Evreux ; 2022-....)
Jury : Président / Présidente : Nicole Orange
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Berjeaud, Raphaë͏l Grougnet, Emeline Bouffartigues, Ali Tahrioui
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Dufour, Mohamed Haddad

Résumé

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La résistance aux antimicrobiens est l’un des défis majeurs du XX1eme siècle. Pseudomonas aeruginosa est inscrit sur la liste des organismes pathogènes qui deviennent résistants aux antibiotiques conventionnels. De nouvelles stratégies visant à atténuer la virulence sans perturber la croissance et la viabilité bactériennes, également connues sous le nom de stratégie anti-virulence, sont développées. Les plantes sont connues pour produire de nombreux métabolites secondaires. Des extraits de fruits de Pistachia Lentiscus originaires d'Algérie et de 40 extraits de plantes originaires du Nord-Chili ont été criblés pour leur capacité à atténuer la production de la pyocyanine, un facteur de virulence majeur de P. aeruginosa, dans le but d’évaluer leur potentiel effet antivirulence. Les extraits sélectionnés (Pistacia lentiscus, Azorella atacamensis, Baccharis grisebachii, Haplopappus rigidus et Parastrephia terestiucula), ont été fractionnés et l’ensemble de ces extraits et fractions a montré une atténuation de la production d’autres facteurs de virulence (élastase, rhamnolipides), qui a pu être attribuée, au moins partiellement à une diminution de la communication bactérienne via le mécanisme du quorum sensing. Ces extraits et fractions altèrent également la fluidité membranaire de P. aeruginosa. Cet effet anti-virulence a été validé dans un modèle d'infection cellulaire, et sur le nématode Caenorhabditis elegans. Dans toutes ces conditions, la croissance de P. aeruginosa n'a pas été affectée. Un profilage chimique des extraits et fractions de P. lentiscus et d'A atacamensis a révélé la présence d'acide gingkolique et de diterpenoides de type azorellane/mulinane comme potentiels composés bioactifs. De futures études visent à identifier les composés bioactifs sur P. aeruginosa H103, ainsi que sur un panel de souches cliniques, et à évaluer un potentiel effet potentialisateur de l'activité des antibiotiques. Ces travaux visent in fine à proposer ces composés d’origine végétale comme adjuvants dans le traitement des infections à P. aeruginosa.