Récupération de l'énergie électromagnétique ambiante pour l'amélioration de l'autonomie des objets communicants
Auteur / Autrice : | Shirin Aghabeiki |
Direction : | Moncef Kadi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Electronique, microelectronique, optique et lasers, optoelectronique microondes robotique |
Date : | Soutenance le 01/12/2020 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale mathématiques, information et ingénierie des systèmes (Caen) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement de préparation de la thèse : Université de Rouen Normandie (1966-....) - Ecole supérieure d'ingénieurs en génie électrique (Rouen) |
Laboratoire : Institut de recherche en systèmes électroniques embarqués (Saint-Étienne-du-Rouvray, Seine-Maritime ; 2001-...) | |
Jury : | Président / Présidente : Ala Sharaiha |
Examinateurs / Examinatrices : Élodie Richalot, Christophe Delaveaud, Manouan Aka Constant Niamien | |
Rapporteur / Rapporteuse : Tân-Phu Vuong, Marc Hélier |
Résumé
La conversion de l’énergie électromagnétique en énergie électrique par des dispositifs électroniques appelés rectennas est relativement ancienne et date de 1964 où de premières expérimentations ont démontré la possibilité d’alimenter à distance le rotor d’un drone d’hélicoptère à partir de la transmission d’ondes radio à 2,45 GHz. Depuis, plusieurs études se sont succédé pour approfondir ce concept de laboratoire et l’étendre à des cas d’applications plus réalistes comme dans un milieu ambiant intérieur ou extérieur où l’énergie électromagnétique disponible n’est pas directement contrôlable à cause des obstacles (individus, mobilier, bâtiments, végétation, etc.) qui créent en continu des atténuations et des réflexions multiples. Aujourd’hui, l’enjeu de l’innovation autour du rectenna est son exploitation en vue de convertir l’énergie électromagnétique ambiante issues d’émetteurs divers (TV, GSM, 3G/4G, Wi-Fi, etc.) en énergie électrique capable d’alimenter des dispositifs électroniques comme les objets communicants. Ceux-ci deviendraient ainsi autonomes en énergie. Toutefois, cette finalité applicative se heurte à des limitations physiques. En effet, d’un côté les densités de puissance disponibles dans le milieu ambiant sont très faibles, de l’ordre de quelque nW/cm² en extérieur. De l’autre côté, l’efficacité de conversion RF-DC, qui conditionne directement l’efficacité totale du rectenna, diminue considérablement avec de faibles niveaux de puissance RF disponible à l’entrée du convertisseur. Le but de cette thèse est de relever ce défi à travers deux objectifs clés. Le premier vise à proposer une méthodologie rigoureuse permettant de quantifier et mesurer les niveaux « réels » de la densité de puissance RF disponible en milieu ambiant et repartie sur les différentes bandes de fréquences existantes (GSM, IMT-200, Wi-Fi, etc.). Le deuxième objectif concerne le développement de nouvelles générations d’antennes quasi-isotropes en diagramme et en polarisation pour la collecte optimale de l’énergie RF disponible. Ce travail de recherche rentre dans le cadre du projet INTERREG SURFAS regroupant 4 partenaires français et anglais, et dont l’ESIGELEC est le chef de file.