Thèse soutenue

Approche probabiliste pour l'estimation de la durée de vie en fatigue des pales d'éolienne en utilisant les réseaux de neurones profonds

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Auteur / Autrice : Wilson Javier Veloz Parra
Direction : Didier Lemosse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie mécanique
Date : Soutenance le 17/12/2020
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique, sciences de l’ingénieur, matériaux, énergie (Saint-Etienne du Rouvray, Seine Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Etablissement de préparation : Institut national des sciences appliquées Rouen Normandie (Saint-Etienne-du-Rouvray ; 1985-....)
Laboratoire : Laboratoire de mécanique de Normandie (Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Maritime ; 1993-....)
Jury : Président / Présidente : Dimitri Lefebvre
Examinateurs / Examinatrices : Didier Lemosse, John Dalsgaard Sørensen, Pierre-Alain Boucard, Younes Aoues, Laurent Guillaumat, Paul Deglaire
Rapporteurs / Rapporteuses : John Dalsgaard Sørensen, Pierre-Alain Boucard

Résumé

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Ces dernières années, les éoliennes ont beaucoup évolué, leurs tailles ont beaucoup augmenté afin de les rendre plus rentables et plus écologiques. En raison de cette croissance massive, les ingénieurs concepteurs sont confrontés à de nouveaux défis pour maintenir la rentabilité des éoliennes, qu’elles soient terrestres ou maritimes. Ce travail de thèse propose le développement d’une approche probabiliste de la durée de vie en fatigue d’une pale d’éolienne en matériaux composites. Cette approche est basée sur l’apprentissage par un réseau de neurones profond et les simulations de Monte Carlo en considérant l’incertitude de la vitesse du vent. Afin d’atteindre cet objectif, plusieurs défis ont été relevés. Il s’agit des développements suivantes : a) une approche de régression pour la prise en compte des discontinuités de saut ; b) une méthodologie pour l’analyse de sensibilité globale des problèmes de haute dimension ; c) une méthodologie pour estimer la densité de probabilité de la durée de vie en fatigue de la pale d’une éolienne en matériaux composites. Le modèle de régression développé pour prendre en compte les discontinuités de saut, utilise le modèle de mélange gaussien (Gaussien Mixture) et les réseaux de neurones profonds (Deep Neural Network). Ces discontinuités sont trouvées dans la réponse d’une simulation aéro-élastique de 10 minutes en tenant compte d’un écoulement laminaire ou turbulent du vent. La méthode proposée présente une erreur quadratique moyenne inférieure par rapport à d’autre méthodes de régression et d’apprentissage automatique utilisées. Une méthode originale pour l’analyse des sensibilités globales pour les problèmes de grande dimension est développée pour estimer la sensibilité des méthodes d’application de charge (LAM: Load Application Methods). Ces méthodes sont utilisées pour transférer les charges sur la pale, issues des simulations aéro-élastiques 1D au modèle éléments finis en coque 2D. L’approche développée vise à calculer les indices de Sobol en utilisant un modèle de substitution basé sur un réseau de neurones profond. Cette méthodologie est basée sur le développement de deux réseaux de neurones, le premier estime les charges aéro-élastiques maximales pour une vitesse moyenne du vent sur 10 minutes, et le second consiste à estimer les contraintes mécaniques au pied de la pale en tenant compte des épaisseurs des matériaux composites et des charges aéro-élastiques maximales obtenues à partir du premier réseau de neurones. La durée de vie en fatigue est estimée en utilisant la méthode d’application de la charge qui présente la sensibilité la plus faible et l’analyse de fatigue multiaxiale. En outre, 10 minutes de simulations aéro-élastiques en considérant un écoulement turbulent du vent pour estimer l’historique des contraintes en utilisant un modèle par élément fini de coque, puis l’endommagement par fatigue est calculé en tenant compte de la non proportionnalité des contraintes. Un modèle de substitution basé sur un réseau de neurones profond est développé pour estimer le dommage par fatigue à 10 minutes et puis à 20 ans. La densité de probabilité de la durée de vie en fatigue au point d’endommagement maximal est obtenue en utilisant le modèle de substitution basé sur un réseau de neurones profond et des simulations de Monte Carlo.