Combustion de biomasse pulvérisée : impact du conditionnement et de l'écoulement
Auteur / Autrice : | Hassan Mohanna |
Direction : | David Honoré, Jean-Michel Commandré |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique énergétique |
Date : | Soutenance le 16/12/2020 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique, sciences de l’ingénieur, matériaux, énergie (Saint-Etienne du Rouvray, Seine Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Etablissement de préparation : Institut national des sciences appliquées Rouen Normandie (Saint-Etienne-du-Rouvray ; 1985-....) |
Laboratoire : Complexe de recherche interprofessionnel en aérothermochimie (Saint-Etienne-du-Rouvray, Seine-Maritime ; 1967-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Alexis Coppalle |
Examinateurs / Examinatrices : David Honoré, Jean-Michel Commandré, Nasser Darabiha, Sylvain Salvador, Céline Morin, Christophe Proust, Benoît Taupin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Nasser Darabiha, Sylvain Salvador |
Mots clés
Résumé
Les efforts pour réduire les niveaux dangereux des émissions polluantes à l’échelle de la planète, présentent la biomasse comme un combustible attractif pour les centrales thermiques industrielles. Son abondance, sa durabilité et ses caractéristiques physico-chimiques comparables à celles du charbon, en font un candidat potentiel pour l'intégrer au charbon dans les infrastructures existantes. Ce travail est une étude expérimentale et numérique sur la combustion de la biomasse pulvérisée à l'échelle des particules et de la flamme. La diversité de la biomasse a été simulée en torréfiant du pin natif, afin de produire des biomasses à teneur contrôlée en matière volatile (MV). Trois degrés de torréfaction, en plus d’un bois de démolition et d’un charbon, ont ainsi été étudiés à l'échelle des particules. Différentes méthodes expérimentales comprenant un four tubulaire horizontal, un four à chute et un réacteur à particule isolée ont été utilisées pour fournir une caractérisation détaillée du processus de dégradation d'une seule particule. Les résultats donnent l’analyse immédiate et élémentaire de la particule, la composition chimique du gaz de pyrolyse, le degré de dégradation des particules, les émissions gazeuses de combustion, les temps caractéristiques de combustion et l'évolution morphologique de la particule. Ils montrent que les particules de teneur en matière volatile plus élevée subissent une dévolatilisation plus intense, à durées de flamme comparables. D'autre part, le char résiduel est plus réactif et brûle plus vite que le char résultant des particules de teneur en matière volatile inférieure. Cependant, on observe que l'allumage hétérogène se produit plus tôt pour les particules plus grosses contenant moins de matières volatiles. Un modèle numérique a été développé en utilisant les données expérimentales recueillies à l'échelle des particules, pour simuler la combustion d'une seule particule dans le four à chute. Le modèle permet de déterminer les paramètres cinétiques de la dévolatilisation et de l'oxydation du char à partir des courbes de dégradation de la biomasse. Les résultats sont en accord avec les mesures expérimentales de concentration d'oxygène et de monoxyde de carbone, et amènent des conclusions cohérentes avec celles obtenues à l’échelle de la particule. Le modèle de particules a été intégré dans un modèle CFD, appliqué à un pilote de combustion spécialement conçu pour la combustion de biomasse pulvérisée. Ce modèle a été validé et complété par les données expérimentales obtenues sur le réacteur à l'échelle pilote, comprenant une description détaillée des distributions spatiales des concentrations d'espèces chimiques ainsi que le suivi par chimiluminescence des radicaux OH* de trois flammes de pin, pin torréfié et pin pyrolysé. Les résultats du modèle sont en accord satisfaisant avec les résultats expérimentaux. Les flammes étudiées sont de longues flammes de jet non attaché, formant une grande zone de recirculation extérieure autour du jet central. La topologie et l'intensité de la zone réactionnelle sont déterminées par la teneur en matières volatiles du combustible et par sa réactivité. La distribution granulométrique joue également un rôle clé sur l’initiation et la position de la zone réactionnelle. Les biomasses de distribution granulométrique plus fine sont plus influencées par la structure aérodynamique. Leur dévolatilisation se produit dans le jet et les chars sont entraînés par la zone de recirculation où ils s'oxydent. D'autre part, la distribution granulométrique plus étalée du pin crée deux zones de dévolatilisation conduisant à une réduction des NOx, et les grosses particules ont tendance à pénétrer la zone de recirculation et à s'oxyder plus loin du brûleur.