Vers une meilleure compréhension des facteurs psychoaffectifs (anxiété et dépression) dans le vieillissement normal et pathologique : liens avec la cognition et la neuroimagerie multimodale
Auteur / Autrice : | Inès Moulinet |
Direction : | Gaël Chételat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance le 04/12/2020 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Physiopathologie et imagerie des troubles neurologiques (Caen ; 2017-....) |
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Vincent de La Sayette |
Examinateurs / Examinatrices : Gaël Chételat, Laurence Taconnat, Fabienne Collette, Thibaud Lebouvier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurence Taconnat, Fabienne Collette |
Mots clés
Résumé
Les symptômes psychoaffectifs anxieux et dépressifs infra-cliniques sont fréquents chez les personnes âgées et sont associés à un risque accru de développer une démence et de progresser d’un stade prédémentiel à un stade démentiel. Cependant, ils pourraient également être des symptômes associés à une démence, et pourraient constituer une manifestation clinique de la pathologie sous-jacente. L’objectif de cette thèse était de contribuer à une meilleure compréhension des liens entre symptômes anxieux et dépressifs et les modifications cognitives et cérébrales structurales, fonctionnelles et moléculaires typiques de la maladie d’Alzheimer (MA), à la fois dans le vieillissement normal et au cours de cette pathologie. Nos résultats montrent que des symptômes anxieux élevés sont associés à un volume de substance grise plus bas chez les sujets âgés cognitivement sains, et ce uniquement chez les femmes. Cette même association est présente chez les sujets Subjective Cognitive Decline (SCD) recrutés dans la population générale, et montre une vulnérabilité accrue aux maladies neurodégénératives liées à l’âge, telles que les démences. Chez les SCD ayant consulté pour leur déclin cognitif subjectif, des symptômes dépressifs élevés sont associés à une charge amyloïde plus importante dans le cerveau, et donc à un risque accru de développer une MA, tandis que chez les sujets Mild Cognitive Impairment (MCI) et MA amyloïde positifs, ils sont liés à une meilleure cognition et conscience de ses propres troubles. Les symptômes psychoaffectifs semblent donc avoir un rôle évolutif au cours du passage du vieillissement normal au vieillissement pathologique, d’abord manifestation d’une vulnérabilité cérébrale, puis manifestation d’une pathologie sous-jacente et d’un risque de développement de MA, ils sont au contraire un marqueur de préservation chez les patients présentant un déclin cognitif (MCI et MA).