Thèse soutenue

Étude translationnelle des interactions cerveau-foie dans les troubles de l'usage de l'alcool

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Auteur / Autrice : Anastasia Lanquetin
Direction : Marina Rubio GomezAnne-Lise Pitel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 09/07/2020
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Physiopathologie et imagerie des troubles neurologiques (Caen ; 2017-....)
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Jury : Président / Présidente : Carine Ali
Examinateurs / Examinatrices : Marina Rubio Gomez, Anne-Lise Pitel, Étienne Quertemont, Philippe de Timary, Sophie Leclercq
Rapporteurs / Rapporteuses : Étienne Quertemont, Philippe de Timary

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Chez les patients avec un trouble de l’usage de l’alcool (TUAL), les atteintes hépatiques et cérébralessont fréquentes et variées dans leur nature et leur sévérité. Cette hétérogénéité est notamment dueaux modalités de la consommation d’alcool, au terrain génétique et aux comorbidités. L’inflammationpourrait jouer un rôle central dans le développement de ces atteintes, notamment dans lacommunication entre le foie et le cerveau. L’objectif de cette thèse est donc d’étudier ledéveloppement des atteintes hépatiques et cérébrales ainsi que le rôle de l’inflammation chez lespatients TUAL et dans deux modèles animaux d’exposition chronique à l’alcool. Nous avons ainsimontré que chez les patients TUAL, l’inflammation systémique est corrélée à la fibrose hépatique etau volume cérébral. Dans un modèle de rat avec une préférence génétique pour l’alcool, une réponseinflammatoire locale est observée au niveau cérébral et hépatique et accompagne les atteintescérébrales (volumiques et d’intégrité des fibres, similaires à celles des patients TUAL), après 12 moisd’exposition à l’alcool. L’étude longitudinale dans un modèle murin sans prédisposition génétique àl’alcool, a montré qu’une consommation chronique d’alcool (aux mêmes doses que pour la souchepréférente) cause des atteintes cognitives et motrices en l’absence d’anomalies cérébrales détectablesà l’IRM, mais accompagnées en revanche d’inflammation hépatique et une activation microgliale auniveau cérébral. Les périodes répétées d’abstinence entrainent une inflammation périphérique plussévère et s’aggravant avec l’âge. L’inhibition de la réponse inflammatoire cérébrale à travers l’injectionde minocycline favorise la diminution spontanée de la consommation d’alcool, mais n’a pas d’effetbénéfique sur les déficits cognitifs. L’inflammation semble être un facteur primordial dans lacommunication entre le foie et le cerveau, et il est nécessaire de cibler les bons acteurs des processusinflammatoires dans les potentiels traitements pour diminuer non seulement la consommationd’alcool mais aussi les déficits comportementaux et cérébraux chez les patients TUAL.