Thermoélectricité : de la calibration absolue aux capteurs autonomes
Auteur / Autrice : | Isaac Haik Dunn |
Direction : | Antoine Maignan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 16/12/2020 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale physique, sciences de l’ingénieur, matériaux, énergie (Saint-Etienne du Rouvray, Seine Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de cristallographie et sciences des matériaux (Caen ; 1996-....) |
établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Kamran Behnia |
Examinateurs / Examinatrices : Antoine Maignan, Stéphane Pailhès, Olivier Bourgeois, Ramzy Daou, Sylvie Hebert, Mohamed Fall | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Pailhès, Olivier Bourgeois |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Dans le domaine industriel, la thèse présente l'étude, la conception et l'implémentation d'un dispositif autonome en énergie fonctionnant avec des générateurs thermoélectriques (TEGs), qui alimente des capteurs qui effectuent des mesures de température et d'humidité relative qu'il envoie à un hôte passerelle. Ce dispositif fonctionne grâce à la chaleur causée par la différence de température entre la surface du sol et une certaine profondeur souterraine. Il est question de déterminer la longueur optimale des tiges thermoconductrices qui permettent le passage de la chaleur à travers les TEGs, leur forme, leur nombre, le choix du matériau les constituant, le choix du type, du nombre et de l'arrangement thermique et électrique des TEGs. Ces TEGs alimentent une carte électronique qui possède une partie gestion de puissance, dont les caractéristiques ont été choisies pour que le dispositif puisse fonctionner en permanence. Un prototype a été fabriqué, puis implémenté dans un sol terreux en France et a fonctionné environ 80% du temps durant plus d'un mois, à partir du mois de mai 2019. Des pistes d'améliorations sont évoquées pour l'aboutissement d'une version commerciale.Dans le domaine de la métrologie en thermoélectricité, la thèse présente la description d'une nouvelle méthode de mesure de l'effet Thomson, adaptée pour des échantillons filaires métalliques. Elle est distincte des méthodes préexistantes, non seulement par le fait que l'échantillon n'est pas perturbé par une mesure de température avec un thermomètre qui ferait contact, mais aussi par sa simplicité et sa rapidité. Seule la mesure de la résistance électrique de l'échantillon doit être effectuée préalablement, et elle s'apparente à la méthode 3ω avec pour différence l'ajout d'un gradient thermique le long de l'échantillon. La méthode a été vérifiée de manière numérique, ainsi que par comparaison avec une mesure du coefficient de Seebeck de manière classique. Nous montrons qu'elle peut s'étendre à des températures à plus de 1000 K car les résultats sont peu affectés par les effets du rayonnement. Cette nouvelle méthode de mesure peut servir pour établir une calibration avec les matériaux à disposition, en permettant l'obtention du coefficient de Seebeck de manière absolue.La thèse comporte aussi une étude de faisabilité d'une nouvelle méthode de mesure des propriétés de transport composant le facteur de mérite thermoélectrique, pour les matériaux anisotropes. La méthode est une sorte d'extension de la méthode présentée pour mesurer l'effet Thomson. Cependant, pour les matériaux anisotropes, elle se heurte aux problèmes de l'élaboration de bons contacts électriques avec des échantillons minces monocristallins, et à la mesure précise de l'emissivité de ces petits échantillons, entre autres. Elle a toutefois permis l'obtention du tenseur de résistivité électrique pour un échantillon de Au0.1TiS2 où l'or est un intercalant dans la structure cristallographique du TiS2.