Thèse soutenue

Vers un monde spectral : théorie d'une hantise de l'image à partir du cinéma de spectre (1998-2018)

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Auteur / Autrice : Jean-Baptiste Carobolante
Direction : Philippe Ortoli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l'art et archéologie
Date : Soutenance le 13/11/2020
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Laboratoire : Lettres, arts du spectacle, langues romanes (Caen ; 2008-....)
Jury : Président / Présidente : Benjamin Thomas
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Ortoli, Maxime Scheinfeigel, Jean-Michel Durafour, Anne-Marie Paquet-Deyris, Fabien Vallos, Yann Calvet
Rapporteurs / Rapporteuses : Maxime Scheinfeigel, Jean-Michel Durafour

Résumé

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Cette thèse tente d'atteindre deux objectifs : premièrement, produire une analyse générale du cinéma de spectre contemporain dont nous définissons le point de départ en 1998 avec le film Ringu d'Hideo Nakata. Les films de spectres diffèrent des films de fantômes par le fait que leurs motifs sont à comprendre à partir des doutes technologiques, sociaux et métaphysiques de nos sociétés contemporaines. Par ailleurs, ce concept de spectre, que nous définissons tout au long de la recherche, est intrinsèquement lié à l'histoire de l'art et à la philosophie de l'image. C'est ainsi que nous arrivons au second objectif que tente d'atteindre notre recherche : proposer une théorie de notre rapport contemporain à l'image à partir de ce genre cinématographique. L'intuition théorique de départ est que nous vivons à une époque où l'image a une valeur politique prédominante, au point d'influencer l'agir, et que nous pouvons trouver, en l'image elle-même, une matière pour penser cette influence croissante. Ainsi, le cinéma « spectral », en tant que cinéma où le spectre est défini comme « une forme invisible qui va tout faire pour se rendre visible », nous semble être le cinéma même où se jouent cette puissance de l'image et sa part d'incarnation.