Thèse soutenue

Le Monde et la révolution libyenne en 2011
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Auteur / Autrice : Mohamed Ahmed
Direction : Michel Boivin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire, histoire de l'art et archeologie
Date : Soutenance le 12/10/2020
Etablissement(s) : Normandie
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....)
Laboratoire : Histoire, Territoires & Mémoires (Caen ; 2017-....)
Jury : Président / Présidente : Edmond Jouve
Examinateurs / Examinatrices : Michel Boivin, Malik Boumediene, Kamel Hadi-Mohamed Almarache, Hélène Boivin
Rapporteurs / Rapporteuses : Malik Boumediene, Kamel Hadi-Mohamed Almarache

Mots clés

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Résumé

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En 2011, des mouvements sociaux d’une grande ampleur ont agité plusieurs pays du nord de l’Afrique. Ces mouvements sociaux sont devenus, dans des circonstances spécifiques, des mouvements révolutionnaires. Ils s’inscrivent dans ce qu’on a appelé le « printemps arabe ». Notre thèse est centrée sur la restitution dans les colonnes du journal Le Monde des événements de 2011 en Libye, un pays qui a connu une insurrection après la Tunisie et l’Égypte. En Libye, une insurrection d’abord localisée contre le régime de Kadhafi a pris d’autant plus d’ampleur qu’elle a été soutenue par une coalition internationale, à l’initiative de la France. Notre propos est d’analyser la façon dont Le Monde a traité cette insurrection devenue avec le temps une révolution soutenue par la France partie prenante du déclenchement de l’insurrection à Benghazi le 17 février jusqu’à la mort de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011. Quel a été le positionnement du journal par rapport à cette révolution ? Quels éléments expliquent l’intérêt du journal Le Monde pour les adversaires de Kadhafi ? Pendant toute une année Le Monde a donné des informations sur la guerre civile en Libye et proposé une analyse valorisant les insurgés et négligeant les adversaires d’une intervention militaire en Libye.Au terme d’une étude systématique des articles du journal Le Monde sur le sujet, nous avons décelé une fracture dans la restitution des événements par ce grand quotidien du soir français qui fait autorité en France et à l’étranger. Nous avons tenu compte de cette fracture dans le découpage temporel proposé. De là deux parties, chacune se décomposant en chapitres et sous-chapitres. Pour chacune des parties nous avons abordé la restitution des événements selon l’état d’esprit des rédacteurs du Monde, soucieux pour notre part de dégager ce qui relève des faits et ce qui relève d’une lecture idéologique des faits. A côté des articles rédigés par des journalistes du Monde, les lecteurs du journal ont pu découvrir dans la rubrique « Débats » des prises de position confortant l’opinion avancée par Le Monde sur l’insurrection, et dans une moindre mesure, d’autres prises de position, peu favorables à la coalition engagée auprès des insurgés contre le régime de Kadhafi (ainsi Le Monde a pu manifester un minimum d’objectivité par rapport aux différents acteurs impliqués dans la guerre civile).Face au grand nombre d’articles consacrés à la guerre en Libye, abondance couplée paradoxalement à l’absence d’éclairages sur certains aspects de cette guerre, il est apparu utile de donner à lire dans mon travail des compléments afin de considérer sous un autre jour les affirmations avancées dans Le Monde. Il s’est agi alors de distinguer ce que Le Monde a dit de ce que Le Monde n’a pas dit. Des journalistes rencontrés dans diverses circonstances m’ont fourni des témoignages sur la façon dont avait été abordée la guerre civile en Libye. Ces témoignages apparaissent dans des annexes, à côté de divers éléments d’information.