L'Histoire face à l'histoire vivante : expérimentation, médiation et représentations à travers la pratique de la reconstitution historique du Moyen Age
Auteur / Autrice : | Martin Bostal |
Direction : | Luc Bourgeois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire, histoire de l'art et archéologie |
Date : | Soutenance le 26/06/2020 |
Etablissement(s) : | Normandie |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Normandie Humanités (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Caen Normandie (1971-....) |
Laboratoire : Centre Michel de Boüard - Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales (Caen ; 1959-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Anne Besson |
Examinateurs / Examinatrices : Luc Bourgeois, Anne Besson, Valérie Toureille, Francis Dupuy, Audrey Tuaillon Demésy, Alban Gautier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Besson, Valérie Toureille |
Mots clés
Résumé
La reconstitution historique est une activité de loisir qui consiste à re-créer et mettre en vie un environnement matériel correspondant à un contexte passé. Depuis sa naissance à la fin des années 1960, cette pratique s’est considérablement développée en Europe. Elle est aujourd’hui très présente dans le paysage touristique et culturel français, à travers des événements mêlant animations et démonstrations. L’intérêt particulier porté par les reconstituteurs au Moyen Âge s’inscrit dans le cadre du second renouveau médiéval, qui peut être défini comme une recrudescence de cette thématique dans notre quotidien. En dépit des nombreuses questions pratiques et mémorielles que suscite cette représentation du passé, la reconstitution historique a été relativement ignorée par les professionnels de l’histoire. Certains la confondent encore avec d’autres mises en vie festives du passé, d’autres la regardent comme un objet de curiosité, voire de méfiance.Cette thèse propose d’étudier la visée historiciste des reconstituteurs de la période médiévale. L’étude dresse d’abord un nécessaire état des lieux de la pratique en France et établit un cadre de définition destiné à faciliter sa compréhension. À partir de trois études de cas portant sur des corpus d’objets de reconstitution, elle interroge ensuite la dimension matérielle de cette activité à travers l’identité de l’objet et les dynamiques intervenant dans sa re-création. Elle aborde pour finir les dimensions mémorielles de cette activité à travers son objectif de médiation du savoir et sa place comme discours sur le passé.La réflexion historique et archéologique de ce travail est appuyée par une méthodologie interdisciplinaire. Les entretiens réalisés auprès de 48 reconstituteurs permettent de placer les conceptions des pratiquants au centre de l’étude pour mieux interroger cette pratique vivante et présente du Moyen Âge.