Étude des processus de formation des choix collectifs en univers incertain et controversé : Le cas du choix d'une modalité de gestion à long terme des déchets hautement radioactifs en France
Auteur / Autrice : | Carole Laverlochère |
Direction : | Véronique Thireau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences economiques |
Date : | Soutenance le 18/12/2020 |
Etablissement(s) : | Nîmes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Risques et Société (Nîmes ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CHROME (Nîmes) - Détection- évaluation- gestion des risques CHROniques et éMErgents (CHROME) / Université de Nîmes / CHROME |
Jury : | Président / Présidente : André Torre |
Examinateurs / Examinatrices : Véronique Thireau, Frédéric Lombard, François Mirabel, Stéphane Mussard, Isabelle Techer | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Lombard, François Mirabel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Depuis une dizaine d'années, la mise en œuvre de grands projets d'intérêt général (LGV, barrage, aéroport, centre de stockage des déchets radioactifs) s'affronte à un risque de contestation d'un genre nouveau. Le mouvement des Grands Projets Inutiles et Imposés parvient à fédérer les oppositions environnementalistes et altermondialistes dans le but de remettre en cause la définition de l’intérêt général ou utilité publique porté par les projets contestés. Loin de n’être qu’une entrave à la décision publique, ils interrogent la façon dont peuvent se former des choix collectifs stables et cohérents fondés sur une définition nécessairement évolutive et contingente de l’intérêt général. Pour répondre à cette question nous nous appuyons sur l’étude d’un cas conflictuel qui fait s’opposer depuis plus de 30 ans les promoteurs et les opposants à un projet de centre industriel de stockage des déchets hautement radioactifs français. Ce cas sera étudié à l’aide d’une grille de lecture théorique qui mobilise essentiellement les travaux de François Perroux sur le pouvoir et l’information. Nous montrons in fine, que les choix collectifs sont le résultat net de relations de pouvoirs informationnels entre groupes d’agents inégaux qui évoluent au sein d’un système social en perpétuelle évolution.