Contribution à la conception computationnelle d'alliages de titane ou à haute entropie : prédiction de l'occurrence de la transformation martensitique de trempe ou de déformation
Auteur / Autrice : | Madeleine Bignon |
Direction : | Franck Tancret, Pedro Rivera Díaz del Castillo, Emmanuel Bertrand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des matériaux |
Date : | Soutenance le 10/12/2020 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Matière, Molécules Matériaux et Géosciences (Le Mans) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des Matériaux Jean Rouxel (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Sabine Denis |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Vermaut, Mohamed Gouné |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
On cherche à prédire l’occurrence de la transformation martensitique dans les alliages de titane en fonction de leur composition, dans la perspective de concevoir des alliages dits « TRIP » (TRansformation-Induced Plasticity). Des pistes sont évoquées pour adapter la méthode aux alliages à haute entropie. Un modèle s’appuyant sur la thermodynamique prédictive et sur l’évaluation de la contribution de l’énergie élastique permet de prévoir la température de début de transformation martensitique (Ms). On propose une explication à la rétention sous trempe de la phase de haute température beta, qui serait plus vraisemblablement due au caractère thermiquement activé de la germination de la martensite qu’à une Ms inférieure à la température ambiante. Par ailleurs, on s’appuie sur la théorie phénoménologique de la cristallographie de la martensite (PTMC) pour suggérer une explication à l’inhibition de la martensite dans des conditions qui lui sont thermo-élastiquement favorables. On constate en effet que la formation de martensite pourrait être rendue irréalisable par l’impossibilité d’accommoder la transformation via une déformation à plan invariant. On utilise finalement un algorithme génétique pour illustrer l’approche par des cas théoriques de conception visant à trouver des alliages escomptés présenter un effet TRIP tout en en maximisant le durcissement par solution solide et en minimisant l’impact environnemental ou le risque géo-stratégique associés à leur production. On montre aussi des cas de conception d’alliages à partir d’alliages recyclés, ou de conception de paires d’alliages pour une « structure bi-métal en couches » réalisable par fabrication additive.