Thèse soutenue

Implication des cytokinines dans la formation de l'haustorium chez la plante parasite Phelipanche ramosa

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Auteur / Autrice : Estelle Billard
Direction : Philippe SimierGrégory Montiel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie et physiologie végétales
Date : Soutenance le 10/07/2020
Etablissement(s) : Nantes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Écologie Géosciences Agronomie Alimentation (Rennes ; 2016-2022)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Biologie et Pathologie Végétales (Nantes)
Jury : Président / Présidente : Catherine Rameau
Examinateurs / Examinatrices : Stéphanie Gibot-Leclerc
Rapporteur / Rapporteuse : Sabine Carpin, Nicolas Papon

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Le mode de vie hétérotrophe des plantes parasites repose sur le développement de l’haustorium, organe infectieux essentiel pour l’exploitation des ressources de l’hôte. Alors qu’il a été démontré que le développement de l’haustorium était initié par des composés phénoliques (HIFs : Haustorium Inducing Factors) dérivés des racines de la plante hôte chez les plantes hémiparasites, l'induction de la formation de l’haustorium reste encore méconnue chez les parasites non chlorophylliens obligatoires, comme Phelipanche ramosa. Récemment, il a pu être démontré que la formation de structures haustoriales précoces (EHS) chez P. ramosa était induite par les extraits rhizosphériques de Brassica napus qui contiendraient notamment un HIF de type cytokinine. Ces travaux de thèse ont permis d’une part de développer un système d’étude de l’haustoriogenèse chez P. ramosa basé sur l’utilisation de microcals infectieux sensibles aux cytokinines et ouvrant la voie vers des études de validation fonctionnelle. D’autre part, nous avons pu montrer que les extraits rhizosphériques de plantes hôtes (B. napus, Solanum lycopersicum, Arabidopsis thaliana) contiennent toutes un double signal haustoriogène impliquant des composés biochimiquement distincts qui augmentent l'agressivité du parasite envers les plantes hôtes de manière synergique. La présence dans l’un de ces signaux d’un bouquet de cytokinines actives constitutivement exsudées par la plante hôte est démontrée. Ces composés sont perçus par les récepteurs histidine kinase de P. ramosa déclenchant une voie de signalisation impliquant des gènes marqueurs des cytokinines (PrRR5, PrCKXs) et de la différenciation cellulaire (PrZFP6, PrTRN2). Le second signal haustoriogène impliquerait une molécule s’apparentant aux triterpènes et dépend de la formation de péroxyde d’hydrogène. Il induit une voie de signalisation distincte de celle déclenchée par les cytokinines mais qui converge vers le même intégrateur du signal PrTRN2, présentant ainsi l’induction haustoriale de P. ramosa comme un signal complexe.